Skip to main content

Full text of "L'année enfantine de lecture courante, avec de nombreuses gravures: Conforme ..."

See other formats


This is a digital copy of a book that was preserved for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project 
to make the world's books discoverable online. 

It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject 
to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books 
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that 's often difficult to discover. 

Marks, notations and other marginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book' s long journey from the 
publisher to a library and finally to y ou. 

Usage guidelines 

Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the 
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we hâve taken steps to 
prevent abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automated querying. 

We also ask that y ou: 

+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use thèse files for 
Personal, non-commercial purposes. 

+ Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google's System: If you are conducting research on machine 
translation, optical character récognition or other areas where access to a large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the 
use of public domain materials for thèse purposes and may be able to help. 

+ Maintain attribution The Google "watermark" you see on each file is essential for informing people about this project and helping them find 
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it. 

+ Keep it légal Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you are doing is légal. Do not assume that just 
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other 
countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can't offer guidance on whether any spécifie use of 
any spécifie book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner 
any where in the world. Copyright infringement liability can be quite severe. 

About Google Book Search 

Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers 
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full text of this book on the web 



at |http : //books . google . corn/ 




A propos de ce livre 

Ceci est une copie numérique d'un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d'une bibliothèque avant d'être numérisé avec 
précaution par Google dans le cadre d'un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l'ensemble du patrimoine littéraire mondial en 
ligne. 

Ce livre étant relativement ancien, il n'est plus protégé par la loi sur les droits d'auteur et appartient à présent au domaine public. L'expression 
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n'a jamais été soumis aux droits d'auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à 
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont 
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont 
trop souvent difficilement accessibles au public. 

Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir 
du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains. 

Consignes d'utilisation 

Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre 
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. 
Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les 
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des 
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées. 

Nous vous demandons également de: 

+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l'usage des particuliers. 
Nous vous demandons donc d'utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un 
quelconque but commercial. 

+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N'envoyez aucune requête automatisée quelle qu'elle soit au système Google. Si vous effectuez 
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer 
d'importantes quantités de texte, n'hésitez pas à nous contacter. Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l'utilisation des 
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile. 

+ Ne pas supprimer r attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet 
et leur permettre d'accéder à davantage de documents par l'intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en 
aucun cas. 

+ Rester dans la légalité Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de 
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas pour autant qu'il en va de même dans 
les autres pays. La durée légale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays à l'autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier 
les ouvrages dont l'utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l'est pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google 
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous 
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut être sévère. 

À propos du service Google Recherche de Livres 

En favorisant la recherche et l'accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le français, Google souhaite 
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet 
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer 



des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse ] ht tp : //books .google . corn 



tin 



^ar^mLF 




*B ^bb ô 




OT 










OF TH«î 

UNivtf'iiii ry 

OF 



^:^^ 



\3*- 






■<•'; 



L 




1 

L'ANNÉE ENFANTINE 



DB 



LECTURE COURANTE 



AVEC DE NOMBREUSES GRAVURES 



PAR 

M. GUYAU 

Lauréat 
de TÂcadémie des Sciences morales et politiques. 






Conforme au programme du Cours élémentaire. 



SOIXANTE-ET-UNIÈME ÉDITION 



Ce livre a pour suite l'Année préparatoire 
de Lecture courante, du même Auteur. 



PARIS 

LIBRAIRIE ARMAND COLIN 

5, RUE DE MÉZIÈRES, 5 

1907 
Droits de reprodaction et de traduction réservés pour tous pays. 



\ 




PRÉFACE 



KDDCATIOlï IIBBfl ' 

Ce livre a été écrit spécialement en vue des programmes nouveaux, 
qui recommandent de commencer Y éducation morale des jeunes enfants 
dès rinstant où ils apprennent à lire. 

La meilleure des leçons étant V exemple, comme le rappellent les cir- 
culaires relatives à l'enseignement primaire, nous avons exclusive- 
ment employé dans ce volume les petits « récits moraux » dont elles 
prescrivent l'usage. Ces récits très courts, tous inédits, sont terminés, 
a?nsi que l'indiquent encore les programmes, par des « préceptes w 
clairs et brefs qui complètent les exemples. Nous avons pensé que 
l'enseignement moral , suivant les termes mêmes de ces programmes, 
« s'exerce dans une toute autre sphère que le reste de l'enseignement. » 
L'éducation, ici, « n'a pas pour but de faire savoir , mais de faire 
vouloir. » 

Pour la même raison il faut, selon nous, montrer aux enfants la 
beauté du devoir bien plus encore que la laideur du vice. On doit 
se garder de mettre sous leurs yeux des exemples trop pernicieux, 
même dans le but de les prémunir; il ne faut pas les habituer à la 
pensée du vice, sous prétexte de les en corriger. Aussi n'avons-nous 
parlé dans ce premier volume que des défauts enfantins, non dee 
vices d'un autre âge, de l'ivrognerie, de la mauvaise conduite, des mau- 
vais traitements à l'égard des parents, du crime ou bien deTéchafaud. 
« Il est des choses, a dit un philosophe antique, qu'il vaut mieux 
ignorer que connaître; » nous ajouterons qu'en tout cas il vaut mieux 
les connaître le plus tard possible. La morale enfantine n'est pas tout 
à fait la morale virile. 

Dans les limites où nous l'avons volontairement renfermé, notre 
livre est un développement du cours officiel de « morale élémentaire >» 
aussi méthodique, croyons-nous, qu'il était possible de l'être sans nuire 
à l'intérêt et sans être infidèle à cette pensée du programme : « Un 
« cours de morale régulier, mais froid, n'enseigne pas la morale aux 
« enfants, parce qu'il ne la leur faijl pas aimer *. » 

1 . Nous avoQS suivi dans ce volume la mtème méthode que dans notre Premiers 
année de Lecture courante. Pour combattre la tendance des élèves à lire méca- 
niquement comme des perroquets et sans attacher de sens aux phrases, — le « psitta- 
cisme » dont parle Leibnitz, — nous avons multiplié les vignettes eosore plus que 
nous ne l'avions fait dans notre autre volume. Ces vienettes, qui représentent en 
action les divers personnages des récits, nous les avons disposées de telle sorte que 
chaque moment du récit se trouve fixé sous les yeux de l'enfant. 

Au bas des pages, nous avons placé un programme de grammaire, de sciences 
usuelles et de morale répondant aux programmes officiels. Des numéros placés en 
marge, comme dans notre Première année de Lecture, correspondent avac des 
questions numérotées, où se trouvent indiqués aux maîtres les sujets réglementairet 
qu'il! pourront traiter à propos de chaque récit. 



L'ANNÉE ENFANTINE ^^^^ 

DE 'rd^.c. 

LECTURE COURANTE 



PREMIER RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE. 

1. ^ Ai mez et ai dez vos 
pa rents. 

1 Le soleil vient de se lever, et 
2 la rosée du matin 

brill e en co re sur 

les fleurs. 

Le pe tit Paul 4^ 

est déjà debout, 
3 un arrosoir à la 

Ilia.10 • F16DRB 1. — Le soleil se lève 

et Paul est déjà debout. 

1" RÉGIT. — Le^on Èk. développer sur le programme de 
sciences physiques et naturelles. 

1. Qu'est-ce que le levant ? (fig. 1) | Les points cardinaux? — 2. Jm, 
rosée ? Petites gouttes d'eau qu'on trouve le matin sur les objets 
exposés à l'air, et qui ne tombent pas des nuages, comme la pluie. 

liOçon sur le programme de grammaire. — 3. Arrosoir ? 
& arroser. 

m5770?^3 




4 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

Comme 'û travaille de grand 
ma tin ! 

C'est que son père le jardinien 
s'est blés se la 
jam be en bê- 
chant la terre. 
Paul le rem- 
pla ce. A vant 
d'aller à Técole, 
il ar ro se les 
pla tes -ban des. 2 

Le père, assis sur un banc, le 
" ^ffÊL. ^^ rc gar de d'un 

œil attendri. 
Paul 




FiG. 2. — Paul arrose les plantes. 



Et 



est 



FiG. 3. — - Outils de jardinier : 
bêche, râteau, sécateur. 



heu reux de 
montrer à son 



pè re coin bien il Vai me. 



Leçon sur le protirnmme de grammaire (suite). — 1. Jar- 
dinier? de jardin. \ Instruments de jardinage? Bêche, râteau, 
sécateur (fijî. 3 1, arrosoir (fig. 2). — 2. Plaie-bande? morceau de 
terre uni et étroit, planté de légumes ou de fleurs. 

Eicçon sur le programme de morale : « Amour filial. » 
^- 3. Quels sont les devoirs de l'enfant envers ses parents? 



LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 



DEUXIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE. 

2. — Dites merci. 

La mère de Jules lui avait 
donné un morceau de gâteau, et 
Jules avait ou blié 
de dire msr ci. 

Alors sa mère, mé- 
contente, lui reprit le 
gâteau; puis elle ap- 
pela le chat. 

1 Elle donna une bouchée au 

2 petit chat, et aussitôt 
Minet vint la caresser 
en faisant ronron, 

— Vois, dit la mère, 1 
Minet ne sait pas par- 
ler, et cependant il 
me dit merci à sa manière. 




FiG. 4. — T. 'enfant mord 
au gâteau, oubliant de 
dire merci. 




Fio. 5. — Le chat se 
montre reconnais- 
sant. 



3* RÉCIT . — Programme de grammaire. — 1 . Bouchée ? de 
bouche : ce qu'on met dans la bouche en une seule fois. 

Programme d*histoire naturelle : « grands traits de la classi- 
fication :les quadrupèdes, n — 2. Le chat (fig. 5) et le chien (fig. 6). 



6 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE, 

Ensuite la mère appela le 
chien de la maison^ et lui donna 
le reste du gâteau. 

Le chien se mit à remuer la 

queue et à lui 
lé cher la main 
de son air le 
plus ai ma ble. 
Le chien aussi 
savait bien dire 
merci. 

Jules regardait tristement le 
gâteau disparaître ; mais il se 
disait que sa mère avait raison 
et que c'est toujours un devoir 
de se montrer reconnaissant. 

Ce luirlà ne mué ri te pas un 
bienfait qui ne sait pas dire un 
merci. 




Fio. 6. — Le chien se montre recon- 
naissant. 



1 



I Divers quadrupèdes : cheval, bœuf, lapin, etc. | Utilité du chat et 

du chien. 
Programme de morale t « Politesse et reconnaissance. » 
1. Que doit faire un enfant quand on lui donne quelque chose? 



LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 




TROISIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE. 

3. — O bé is sez tou jours 
à vos pa rents. 

Pour se rendre à l'école, 
1 Emile traversait la rivière sur 
2 un pont de pierre. 

— Ne te penche tt 
3 jamais sur le para- '^^ 
pet, lui di sait sa ^ 
mè re. % 

Mais Emile avait «"«^-^«po- 
grande envie de regarder par- 
dessus le parapet; 
il se di sait : — On 
voit peut - ê tre les 
4 poissons dans Teau! 

Un jour il monta sur un 
tas de pier res , se cou cha à 

3* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires. — 

1. Rivièi^e : Différence entre un ruisseau, une n'viè?^ et un fleuve ? 
— 2. Les ponts (fig. 7} : Avec quoi sont-ils faits ? 

Programme de grammaire. — 3. Parapet? Petit mur, le long 
d'un pont ou d'un quai. 

Programme d*liistoire naturelle: — 4. hQ% poissons (fig*. 8): 
Où vivent-ils? 1 Qu'appelle-t-on nageoires? 




Fio. 8. — Le poisson. 



s LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

plat ventre sur le parapet^ et« 
re gar da. 

Il ne vit rien du 
tout, mais il perdit 
l'équilibre et tomba 2 

Li^ / w au fond de l'eau. 




F 10. 9. — Ne vous pen- 
chez jamais par-dessus 
les parapets. 



On le retira éva-3 
noui, à demi noyé, 
avec une grande fente au front 
I qu'il s'était faite sur les cailloux 
(lu fond de la rivière. 

C'est ainsi que le pauvre 
Emile apprit qu'il faut toujours ^ 
écouter sa mère et ne pas faire 
ce qu'elle vous défend, 

QUATRIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE. 

4. — La mère. 
La mère de Jacques revenait 

Programme de grammaire. — 1. Se coucher à plat veîitre ? 
Se coucher à plat sur le ventre. — 2. Perdre Céquilibre ? Ne plus 
pouvoir se tenir, commencer à tomber. — 3. Évanoui ? Ayant perdu 
connaissance, étant semblable à un mort. 

Programme de morale s « Obéissance. » — 4. Que doit faire un 
enfant quand ses parents ou ses maîtres lui défendent quelque chose ? 




LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 9 

des champs toute courbée; elle 
portait sur l'épaule 

lun gros sac de pom- 
mes de terre et sous ,J2^ 

2 le bras un fagot de fg 

3 bois mort. F.o. lO. - L. mère 

, revenait des champs 

Le petit Jacques, *»"»<"»"'»*• 
qui était à jouer sur 
le chemin, l'aperçut; 
il courut à elle : 

— Ma mère, s'é- 
cria-t-il, je veux aussi 
porter quelque chose. 

Il lui prit le fagot et le porta 
cou ra geu se ment dans 
ses petits bras. 

Jac ques est un 
brave enfant, il a fait 
I, plaisir à sa inère. 




FiG. 11. — Pommes 
de terre. 




Fio. 12. — Jacques so 
rend utile. 



4* KÉciT. — Histoire naturelle. — 1. La pomme de terre (fig. 11). 

Programme de grammaire. — 2. Fagot (lîg. 12)? Morceaux 
de bois liés ensemble. —3. Bo/s wîor^^ Bois desséché. 

Programme de morale : « Amour filial. » — 4. A qui un enfant 
doit-il toujours chercher à faire Dluisir ? 



t. 




10 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

<:iNQUIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE. 

5. — Les deux sœurs. 

On avait dit à Berthe d'é-i 
cos ser u ne cor beill e 
de petits pois. 2 

Berthe se mit à l'ou- 
«risl^he vrage, mais la corbeilles 

86 met à l'ou- « • • • . • 1 

^^o- Im paraissait si grande, 
qu'elle croyait ne jamais en 
finir. 
Jeanne, sa petite sœur, ac- 

* cou rut : 
— « Je vais t'aider, 
dit-elle. » 
L'enfant se mit vite, 
F.O.U. vite à la besogne. 
pe^pote. Ses petits doigts ou- 
vraient les cosses, en tiraient les 

5" RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et de 

grammaire. — 1. Écosser? ôter de ses cosses; les cosses sont les 
deux moitiés de Ja gousse (fig. 14). — 2. Que savez-vous sur les 
petits pois? — 3. Corbeille? Avec quoi les corbeilles sont-elles faites? 
I Qu'est-ce que Vosiei^? \ Que signifie le mot oseraie? 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 



H 




Fio- iS.— Les deux sœurâ 
s0 dépêchent au lieu 
de Causer. 



pois , qui tom baient en son - 
nant dans un grand 
iplat. C'était à qui 
se dé pê che rait le 
plus. 

Les deux sœurs 
furent tout à coup 
bien surprises : la 
corbeille était vide. 
Toutes joyeuses, 
elles allèrent jouer. 

2 Le travail par- 
tagé devient un plaisir. 

PREMIER RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

6. — Soyez bons. 

3 Rose traversait la 
avec un panier au bras. 




Pro. 16. — La corbetlleest 
vid4 : là travail est fini 



rue 



Programme de grammaire. — 1. Plat? de i adjectif plaL 
I Que savez- vous sur la faïence et la porcelaine? 

Programme de morale s « Amour fraternel . » — 2^ Quels sont 
les devoirs des frères et des sœurs entre eux ? 

6* RÉCIT. -— Programme de grammaire.— 3* Quel est le verbe 
dans la première phrase? — Rue? Quelle différence y a-t-il eûtre 
tine rttc, un boulevard, une route, un chemin? « 



12 




Fie. IT. — Pris de Rose 
nno pstik dlleesl Combte. 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

Près d'elle, une toute petite 
fille qui courait est 
tom bée lour de ment i 
par terre et s'est 
fait bien mal. 
J'ai vu Rose po- 
ser son panier, relever la petite 
fille, et frotter de 
la main la bosse 
qu'elle s'était faite 
au front. 

Puis , com me la 
petite pleurait, elle l'a embras- 
sée pour la consoler, 
et, de son pas léger, 
elle a continué son 
che min. 

Soyez bons les uns 2 
pour les autres. 




Fîo. 1S. — EûsEï relève et 
ccnsole l'eafatii. 




FiG. 19.— Rnse ta- 
preufl tien vite 
sa route. 



Programme d'hygiène. — 1. Quels soins doit-on donner aux 
enlariLs qui tombent sur le front ? Frotter avec la main l'endroit blessé, 
lelnvrr à Teau fraîche. 

morale 1 h Bonté et charité. » — 2. En quoi consiste la charité? 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI, 13 
DEUXIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

7. — Soyez polis et respec- 
tu eux. 

Trois petits enfants jouaient, 
1 ac crou pis le lone ..^ _ 
un mur. ^(frîfl »^v 

Une vieille 
femme s'est avan- 
cée. El le mar chait 

. , Fie. 20. — Trois petits enfants 

avec peine et s ap- jouaient lelong du mur. 

puyait contre le mur. 

Vite les trois enfants se levè- 
rent, se rangèrent 
pour laisser passer | 
la vieille femme, et 
ils ôtèrent poli- | 
2 ment leur casquette 
en disant bonjour, ""«sel 





— Les trois enfants 
rangent poliment. 



V RÉCIT. — Programme de sciences usuelles et de gram* 

maire. — 1. Accroupi (fîg. 20) ? assis sur ses talons. | Qu appelle-t-oa 
ia croupe d'un cheval ? — 2. Casquette? sorte de coiffure avec visière, 
petit casque. \ Casques des pompiers, des cuirassiers, des dragons. 
I £n quoi sont faits les casaues ? 



« LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

Pour plaire à tout le monde, 
un enfant doit être poli et res- 
pectueux envers les personnesi 
âgées., 

TROISIÈME RÉaT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 



8. — Ai dons -nous les 
les autres. 



uns 



Le ruisseau qui passait sur le 
chemin de la fermé, 
avait été changé en 
tor rent par la pluie. 2 
Le pe tit Ju les , 
le fils du fermier, 3 
s'était arrêté devant. 
II avait peur et il ne savait 
comment revenir chez lui. 




F16. 22. — Jules s'é- 
tait arrêté devant le 
ruisseau grossi 
par la pluie. 



Programme de morale : « Politesse et respect.» — 1. Envers 
qui faut-il surtout être poli? | A quoi reconnaît-on les enfants polis 
et respectueux (fig. 21)? 

8* RÉCIT. — Programme de selenees élémentaires. — 
2. Torrent ? Courant d'eau rapide et passager. | Comment les ruis- 
seaux se changent-ils en torrents? 
L Programme de grammaire. — 3. Fermier? De ferme, maison 



LES DEVOIRS A Ï/ÉCOLE. 



15 




FiG. 23. — Le plus â{ 
aide le plus jeune. 



Un camarade de Jules vint 
à passer ; il était 
plus grand, plus fort; 
il prit Jules sur ses 

1 épaules et franchit le 
ruisseau qui grondait. 

2 Les plus âgés doi- 
vent aider leurs camarades plus 
jeu nés, 

PREMIER RÉCIT MORAL SUR L'ÉCOLE. 

9. — Le tra vail de la clas se. 
La première fois 
en ira à l'é co le, son 
3 petit cœur battait bien 
fort. 

En voyant . la sal le 
plei ne d'é le ves , les 
grands murs cou verts 
de cartes et de ta- „ ,, , 

FiG. 24. — Lucien arrive 

bleaux noirs, il était si ^i»»-»-»*'*-'- 

et champs loués par un paysan et exploités par lui. | Quel est le 
féminin de fermier? — 1. Franchir? passer (fig. 23). 

Rlorale t « Bonté et secours aux faibles. » — 2. Que doivent faire 
les enfants plus âgés quand ils se trouvent avec de plus jeunes? 

9* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires : Histoire 
naturelle. -—3. Le cœur? Où est-il situé? j Qu'arriverait-il si le cœur 
cessait de battre? 



que 



Lu cien 





18 LES DEVOIRS A L'ÉCOLE. 

trou blé que tout tour nait de vant 
ses yeux. 

Cependant il remarqua, parmi i 
ses camarades^ des enfants encore 

plus jeu nés que 2 
lui et qui étu- 
diaient avec cou- 
rage. 

Us lisaient au ta- 
bleau des lettres : 
A, E, I, 0, U. 
— Ob ! ob ! se dit Lu cien, je ne 
veux pas rester en retard. Je m'en 
vais faire comme eux et bien m'ap- 
pli quer. 

Et il travailla de tout son 
cœur. 

Le maître avait lu dans les yeux 
du petit Lucien tout ce qu'il avait 
pen se. 

A la fin de la clas se, il s'ap pro- 
cba de lui : 



F16. 25. — La olasse. 



Programme de grammaire. — 1. Cherchez les pronoms du 
premier paragraphe de la page. | Cherchez le féminin d'il et de lui. 
— 2 Quel est le substantif dérivé ù% jeune? 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 17 

i — Si vous continuez à travailler 
ainsi, petit Lucien, 
lui dit-il en souriant, 
vous deviendrez l'hon- 
neur de V école 3 la 
joie de vos parents 
et cel le de vo tre 
mai tre. 




FiG. 26. — Le maître dit 
à liUcien : « Je suis 
content de vous. » 



QUATRIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

10. — Soy ez o bli géants. 
Le père Mathieu revenait du 

• ^ A ^x -^ 



pere 
2 mou lin , traî nant sa 
charrette à bras. 
La route montait; 
.3 la char ret te é tait 
chargée de gros sacs 
4 de farine ; le père 
s Mathieu était tout essoufflé et la 




FiG. 27. — Les roues du 
moulin font tourner la 
meule. 



Programme de morale | « Travail et émulation. « — 1. Quels 
sont les devoirs de l'enfant à l'école ? 

10* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et de 
grammaire. — 2. Moulin (fig. 27), endroit où on moud le blé pour 
en faire de la farine. | Comment s'appelle le maître du moulin? — 
3. Chan'ette (fig. 28)? de char. \ Char à bras^ qu'on pousse avec les 
bras, sans l'aide d'un cheval. — 4. Farine. Que fait-on avec la farine ? 
— 6. Essoufflé? qui n'a plus de souffle, qui respire avec peine. 



/ 




18 LES DEVOIRS ExNVERS AUTRUI. 

sueur coulait sur son front semé* 
de cheveux blancs. 

Cinq petits enfants 
passaient sur la route. 
^^^t^^^Hg — Pè re Ma thieu , 
Kio. IT- Le vieillard, nous al lous VOUS al- 

eMOufflé et en sueur, traine j 1 • .^ • 1 

«charrette. deP, Ql Pent-llS. 

Les enfants se placèrent der- 
rière la charrette 
et la poussèrent de 
toute leur force. 

Ils n'étaient pas 
grands , mais ils 
é taient cinq ; ils 
firent tant que la charrette marchait 
presque toute seule. 

Et c'était plaisir de voir ainsi 
CCS petits enfants réunir leurs z 
efforts pour soulager un vieillard, z 




PiG. 29. — Les cinq enfanta 
aident le vieillacd. 



Programme de grammaire. — 1. Semé? couvert, i Que 
signifie 5ew«' au sens propre? | Cherchez des mots dérivés de 
semei' ? Semeur^ semence^ semailles. — 2. Réunir leurs efforts ? pousser 
ensemble (fig. 29). — 3. Soulager? aider, enlever quelque chose d'un 
fardeau. 

Programme de morale : « Obligeance. » — En quoi consiste 
l'obligeance? — Doit-on se trouver heureux de rendre un service ? 



LES DEVOIRS ENVERS SOF-MÊME. 19 

PREMIER RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME, 

11. — Ne vous fiez pas aux 
ap pa ren ces. 

Une voisine de Pierre avait 
*un beau perroquet rouge et vert^ 
qui s'appelait Jacquot. 

Jacquot parlait, chantait, imitait 
tous les cris des animaux et même 
le roulement du tambour. 

Aussi le petit Pierre restait -il 
des heures à regarder 
et à écouter Jacquot. 

— Surtout ne le tou- 
che pas, lui avait dit sa 
mère : il est méchant. 

Un jour pour tant ^'t^-^^'^ri 

f m • • regarder le perro- 

Jacquot avait un air si quet. 
doux, que petit Pierre fut pris de 
la folle envie de caresser sa queue 
rou ge. 



11* RÉCIT. — Programme d*hiiitoire naturelle : u Les 

oiseaux. » 1. Que savez-vous sur les perroquets [ûg, 30)? I Que savez- 
vous sur les oiseaux en général? | Qu'est-ce qui les distingue des 
autres animaux? 




20 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

Le perroquet disait d'une voixi 
câ li ne : « Pe tit, pe tit, mi gnon ! » 2 

L'enfantj enhardi, avança déli- 
catement le doigt à travers les bar- 
reaux de la cage. 

Jàc quot le regardait en pen- 
chant la tête de côté. 

Tout d'un coup, 
pan ! Petit Pierre re- 
çut un si fort coup de 
bec, qu'il eut la peau 
emportée et un trou 

FiG. 31. — Le perroquet aU doigt. 
peut faire du mal avec " 

son bec gros et dur. JJ g'gjj rjl la CU plCU- 

rant, tandis que Jacquot conti- 
nuait à pencher la tête et à dire 
d'une voix douce : « Petit, petit, 
mignon! » 

Ne vous fiez pas aux appa-3 
renées et ne jugez personne sur sa 
mi ne. 




Programme de grammaire. — 1. Voix câline ? caressante, 
doucereuse. — 2. Mignon? délicat, gentil. | Féminin de ces mots? | 
Ciierchez le verbe dans la première ligne de la page. 

Programme de morale t < Prudence et réflexion.> — 3. Qu'est-ce 
que se fier aux apparences ? | Pourquoi ne doit-on pas se fier aux 
apparences? | Pourquoi ne doit-on pas iueer les (cens sur la mine? 



^I^Wïr-'»*'- 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 21 

CINQUIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

12.— Ne rien perdre.— Le morceau 
de pain. 

Ne perdez jamais rierij en- 
fants^ même un simple morceau 
de pain. 

On avait donné à Henri, pour 
la sortie de Fécole, une bonne 

1 tar ti ne de beur re ; mais JBien ri 
n'avait pas faim. 

Il mordit du bout des *?t- ^ 
dents sa tartine, puis la 
jeta par terre et s'en alla. 

Au détour du chemin 
il rencontra un pauvre 

2 en faut en haillons qui 
n'avait pas mangé depuis ^V^;;:,^:^^^ 
de longues heures. 

Henri, qui avait bon cœur, 



12* RÉCIT. — Programme des seiciice« élémentaires et 
de grammaire. — 1. Tartine? tranche de pain recouverte de 
quelque chose d'appétiésant. | Beiare : que savez-vous sur le beurre ? 
la crème? le lait? la vache? — 2. Haillons ? vêtements déchirés. 




S2 



pensa 
beurre 



lui 




LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

alors combien sa tartine de 
aurait fait plaisir, et 
il comprit qu'il avait 
mal agi en la je- 
tant. 

Heu reu se ment , en 
fouillant ses poches, il* 



FiG. 33. — Henri, en fouil- 
lant ses poches, trouve 
une pomme. 



une grosse 
rou ge , qu'il 2 



trou va 
pomme 
don na à l'en fant^ fau te de mieux. 3 

Et tandis que celui-ci la cro-* 
quait à bel les dents , » 
Henri se disait tout bas: 
« Je ne veux plus 
jamais rien perdre. // y 

■"pauvre"».,;/*?» « ^«^^ de gms qui se- 
pomme. raieïit heureux d'avoir cee 

que nom perdons par négligence, »' 




Programme de octences éléaienteires et de grammaire. 

— 1. Fouiller ? chercher au fond de. — 2. Les pommes : de quel 
arbre sont-elles le fruit? | Boisson faite avec les ponanes?— 3. Faute 
de mieux? à défaut de quelque chose de mieux. ~ 4. Croquer? 
manger quelque chose qui craque sous la dent. — 5. A belles dents? 
de bon appétit, en montrant toutes ses dents. — 6. Féminin d'^eM- 
reux? 

Programme de morale : < Soin et économie. » — 7. Pourquoi 
ne faut-il jamais rien perdre ? \ Comment appelle-t-ou ceux qui ne 
perdent rien? 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 




, Fie. 35.— FourmUgrossie) essayant 
fo I _ de traîner un brin d'avoine. 



SIXIÈME RÉQT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

13. — L'union fait la force. 
La fourmi. 

1 J'ai vu une petite fourmi qui 

2 al lait çà et là cherchant fortune. 

Elle a rencontré sur son chemin 

3 un brin d'avoine 
qu ' el le vou drait ^ 
bien emporter; 
mais comment 
re ? Il est si gros, et el le si fai ble ! 

Alors elle est montée sur un 
caillou; du haut duquel 
elle regarde la cam- 
pagne, comme du haut 
d'une tour. 

Elle regarde, elle re- 
gar de ; en fin el le a 
aperçu deux de ses 
com pa gnes qui pas sent 
par là^ et elle court à elles. 




Fis. 36. 
Tige d'avoiae. 



13* RÉCIT. — Programiue de «ctcnces élémentaires et 

de grammaire. — 1. Les insectes : Que savez-vous sur les 
fourmis (flg. 35) ? | Sur leurs travaux? — 2. Çà et là ? de côté 
et d'autre. — 3. Vavaine ffig. 3f.) : à quoi sert-elle ? 




Fie. 37. — Les fourrais s'enten- 
dent entre elles en se frottant 
les cornes ou antennes. 



2i LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

Elle se frotte le nez contre leup^'i 
nez pour leur dire: « Venez vite 

a vee moi ; il y a 
par là quelque 
chose de bon! » 
Les trois four- 
mis se précipitent vers le brin 
d'avoine et le saisissent. 

Ce que l'une ne pouvait faire, 
les trois le font aisément, et elles 
emportent en triomphe le brinf 
devenu léger pour elles. 

Enfants, imitez les fourmis tra- 
vaill eu seSj, et^ com me el les, aidez- 
vous tous les uns les autres. 2 



SIXIÈME RÉCIT MORAL SUR LA FAMILLE 

14. — L'é tour de rie. 
En faut , lors qu'on vous don ne 



Programme de grammatre. — 1. En triomphe? aussi joveusc- 
lîient que si elles avalent remporté une victoire. | Quel verbe vient 
de triomphe? \ Quel adjectif vient de triomphe? 

Programme de morale > « Courage au travail ■ 2- S'aider les uns 
les autres. » — Que veut dire le proverbe : « L'union fait la force? » 




I 



LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 28 

à garder votre jeune frère ou votre 
sœur, vous devez en avoir bien soin. 

Vous remplacez votre mère au- 
près d'eux : soyez donc raisonna- 
ble comme une grande personne. 

Hen riet te pro - 
me nait sa sœur 
dans u ne pe ti te 
vt)i tu re. 

La voi tu re rou - 
lait doucement sur 

la I»nil tA f^t TÏAn ^"- '*■ — HenrioUe promB- 

la lUUtC, Cl llCll naît sa Bfflur dans une petlta 

riet te était fière, '°'*™" 

car elle avait l'air d'une petite 

ma man. 

La rou te se mit à des cen dre ; 
Henriette s'aperçut que la voiture, 
1 en traînée par la pente, roulait 
toute seule. 

A lors la pe ti te é tour die s'a mu sa 
à lâcher la voiture, puis à la re- 
pren dre. 



14* Récrr. — Programme de oeiences élémentaires et 

de grammaire. — 1. Pente, descente, inclinaison de terrain (C(}fe? 
colline? montagne?) 

Goyàd. — Aim. enf. * 



2» LES DKVOIRS DANS LA FAMILLE. 

Dans ce jeu, la voiture 



lui 



échappa et descen- 
dit la route avec 
une rapidité crois- 
san te. 

Henriette, é pou- 
van tée, cou rait de 

Fi«. 39. -LïvoHure échappe tOU teS SCS for CeS 

à Henriette. 1 • « t\ 

par derrière; enfin 
el le res sai sit la 




el le n'eut 




■«*^?^ 



voi tu re , mais 

pas la force de l'ar- 

. ré ter et, entraînée 

^ par le poids, elle 

roula dans le fossé 

avec sa pauvre pe- 

ti te sœur. 

Heu reu sèment 
l'enfant ne se fit 
mais Hen riet te eut 
la main démise et souffrit long-i 
temps. Et on ne confia plus jamais 
à l'étourdie sa petite sœur, qu'elle 2 

Programme de scionees élémentaires et de gram- 
maire. — 1. Démî5, disloqué,, dont l'os est déplacé. 

Programme de morale: « Prudence et attention. «— 2. Qu'est-ce 
que rétourderie? | Dites pourquoi on se défie des imprudents. 



Fio. 40. — La voiture roule 
dans le fossô. 

pas de mal ; 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 27 

aimait pourtant bien. Car on se défie 
des imprudents. 

SEPTIÈME RÉaT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

15. — La sin ce ri té. 

1 Une pauvre négresse d'Afrique 
avait un fils, un fils 
qui lui é tait bien 
cher. 

— « Qu'ai mez-vous 
le mieux en votre 
fils?» lui demanda un 

2 jour un voy a geur. 

Elle réfléchit 

un in stant , et 
ré pon dit : 

— « Ce que 
j'ai me le mieux 

en lui, C est pio. *2. - Alger, capUalo de I-AI. 

qu'il n'a jamais géneenAinque. 

menti une seule fois. » 




FiG. 41. — Une négresse 
avait un âls qui lui était 
cher. 




15* RÉCIT. — Programme de géographie et de grammaire* 

— 1. Négresse (fig. 41). — Quel en est le masculin? | Diverses races 
d'hommes : blanche, noire, jaune, rouge. | Où habitent les nègres? 

— Que savez-vous sur l'Afrique? sur l'Algérie (fig. 42) ? — 2. Voya' 
geur? homme qui voyage, qui parcourt divers pays. 



28 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

Soyez sincères : quels que soient i 
votre pays et votre race^ on vous 
aimera. 

HUITIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

16. — Bonté vaut mieux que 
beau té. 

Juliette et Marie étaient sœurs. 

Juliette était une si jolie en- 
fant qu'on avait tout 
de sui te en vie , en la 
voy ant , d'em bras ser 
ses joues roses. 

Marie, au contraire, 

Juliette avec plaisir, n'était paS JO lie. 

Elle en eut d'abord du chagrin; 
puis, un jour qu'elle s'é- 
tait regardée tristement 
dans le mi roir de sa mè re, 2 
elle se dit : 

— « Puisque je ne suis 
point belle, je veux être si bonne, 

Programme de morale : « Sincérité. » — 1. En quoi consiste 
la sincérité ? | Doit-on jamais mentir ? 
16* RÉCIT. — Programme de seienees élémentaires. — 2. En 

qaoi sont faits les miroirs (fie. 44)? i Autres objets en verre? 




Fio. 43. — On embras- 
sait 




LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 29 

isi bonne que tout le monde m'ai- 
mera malgré ma laideur. » 

Ainsi fit-elle, et tout le monde 
l'aima en effet. 

Et il arriva que son visage de- 
vint plus agréable aux yeux que 
celui de la plus jolie person ne, 
parce qu'on y lisait la bonté, 

2 Et que la honte est plus belle 
encore que la beauté. 

NEUVIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

17. — Les objets trouvés. 

Victor passait sur la route en 
sautant gaiement d'un 
pied sur l'autre. 

Tout à coup son pied 
heur ta quel que cho se. 

•%T . 1 . . «l ^"- *'• — 'Victor 

Victor se baissa, et il se baissa «taper- 

çut une pièce de 

aperçut une pièce de de^^sous. 
3 deux sous toute neuve qui brillait 
dans la poussière. 

Grammaire. — 1. Cherchez les adjectifs de la page. 
Morale t u Modestie. » — 2. Qu'est-ce qui est préférable à la beauté ? 
17" HéciT. — Programme de sciences élémentaires. — 

3. En quel métal sont les sous? I Combien de centimes vaut un sou? 




30 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

« Oh î pensa-t-il, voilà de quoi 
acheter deux bâtons de sucre 
d'orge, si maman le permet. » 

Mais, en réfléchissant, Victor se 
dit : 

— Il n'est pourtant pas à moi, 
ce gros sou. J'ai vu justement pas- 
ser tout à l'heure la petite Jean- 
nette qui allait acheter deux sous 
de lait pour sa mè re ma la de : 
bien sûr c'est elle qui l'a perdu. » 

Et le brave Victor 
courut vers Jeannette, 

Il la trouva tout en: 
larmes, car elle venait 
de s'apercevoir qu'elle 
a vait per du ses deux 
sous , et sa mè re é tait bien 
pau vre. 

— Ne pleure pas, s'écria Victor, 
je les ai retrouvés, les voici. 




Kl G. 46. 
Jeannette était 
tout en larmes. 



Programme de sciences élémentaires et de grammaire. 

-- 1. Sucre (l'oi^ge? sucre cuit et parfumé, dans lequel l'orge n'entre 
pour rien.— 2. Tout en larmes (fig. 46), le visage mouillé de larmes : 
en train de pleurer. 



LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 31 

Jeannette sourit de plaisir au 
milieu de ses larmes et 
courut acheter le lait 
pour sa mère. 

Victor était plus heu- 
reux qu'elle : il est si 
idoux de faire son devoir! 




Fl0.«7. 

Jeannette cou- 
rut acheter 
le lait pour 

- sa mère. 



SEPTIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE 

18. — La querelle entre sœurs. 

// n'est rien de si laid que de 
voir se quereller des frères ou des 
sœurs. 

Anne et Laure possédaient une 
2 bel le poupée en robe rose, 
3 qu'elles promenaient tour à 
tour sur leurs bras. 

Un jour Anne voulut 
avoir la poupée pour elle 
toute seule; Laure ne voulut pas 
elles se fâchèrent. 




Programme de morale i « Probité. » — 1. Ce qu'on trouve 
TOUS appartient-il ? | A qui doit-on rendre les objets trouvés ? 

18* RÉCIT. — Programme de grammaire. — 2. Poupées 
(flg. 48): en quoi sont- elles faites? — 3. Tour à tour? l'une après 
l'autre. 




FiG. 49. — Les deax petites filles 
se tachèrent. 



32 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

L'une saisit la belle poupée par 
la tête, l'autre lai 
ti rait par les pieds. 
Qu'arriva-t-il ? 
La poupée se cas- 
sa, et les deux pe- 
tites filles tombé- 2 
rent à la renverse. L'une tenait 

encore dans ses 
mains la tête fri- 
sée de la poupée, 
l'autre ses deux 
jambes rondes. 

Elles essayèrent en vain de 
remettre la tête 
et les jam bes de la 
pauvre poupée bri- 
sée, et elles se mi- 
rent à pleurer de- 
vant les morceaux. 

Elles regrettaient bien à pré- s 
sent de s'être querellées ; elles 




Fio. 50. — La poupée se cassa. 




Fie. 91. — Elles regrettaient de 
s'être querellées. 



Sciences élémentaires et grammaire. — 1. Quels sont les 
principaux membres du corps ? — 2. Tomber à la rtnverse? en arrière. 

Programme de morale « « Amour fraternel. » — 3. Avec qui 
doit-on le plus éviter de se quereller? 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 



33 



étaient toutes deux punies de leur 
méchanceté. 

DIXIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

19. — Rendez service aux 
pauvres gens. 

Benjamin était bien fier, car 
son père lui avait 
pernïis de monter 
avec lui dans sa 
voiture, traînée 
1 par un pe tit che- 
val Diane. p,^ 52 _ jj^^^^j ^j voiture à 

La voiture allait '^"""''' 

vite, et Benjamin enchanté criait 
au cheval : Hue ! hue î 

Tout d'un coup son père 
arrêta la voiture. Il ve- 
nait de voir sur la route 
un pauvre homme qui re- 
2 venait de sa journée et F.G.Ts'-unpau- 

• *M. 19 * '!_'' 1 "^r® homme rêve- 

qui avait lair bien las. naitdesajoumée. 





19' Rkcit. — Programme de scieHees élémentaires et 
de grammaire. — 1. Que savez- vous sur le cheval (fig. 52)? | 
Le cheval est-il un quadrupède? | Est-il un herbivore?— 2. Journée: 

2. 




34 ■ LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

— Mon tez près de nous, mon bra ve 

hommej dit- il. 
Les jam bes du 
che val vous por- 
te ront mieux que 
les vô 1res. 

Le jour na lier i 

Pio. 64 — On fit une place au pauvre w 

homme dans la voiture. mOU ta danS la 

voiture, et comme il n'y avait pas 
de place pour trois, Benjamin s'assit 
sur les genoux de son père. 

Le cheval reprit le trot, et Ben- 
jamin, heureux d'être sur les ge- 
noux de son père, réfléchissait tout 
bas ; il se disait : « Mon père 
est bon, il aime à obliger tout 
le monde, il cherche partout le 
bien qu'il peut fai re. 

« Quand je se rai grand, je ta che- 2 
rai de lui ressembler. » 



ce mot signifie ici travail de tout un jour. | Quel est l'autre sens 
du mot journée? \ Combien d'heures a la journée? — 1. Journalier 
(flg. 53) ? ouvrier qui travaille à la journée. 

Programme de morale t « Obligeance (fig. 54). » — 2. Qui 
doit-on obliger de préférence? | A qui faut-il tâcher de ressembler? 



LES DEVOIHS DANS LA FAMILLE. 



35 



HUITIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE 



20. — Les grands parents. 




F)0. 55. 
Lo grand-pûrn du 
JqsLlu marché 
tout courba. 



Le grand-père de Justin marche 
tout courbé, comme s'il 
se penchait sans cesse 
vers l'enfant pour l'em- 
bras ser. 

Ses cheveux sont tout '^LJliM.f 
blancs, comme la neige. 

Justin Taime et le 
respecte, et il est 
lorsque^ au coin du 
feu, son grand-père 
le prend sur ses ge- 
noux pour lui ra- 
con ter quel que an- 
cien ne bis toi re. 
i Le dimanche, s'il fait beau temps, 
Justin sort avec lui. 



bien con tent 




Fia. 3(5. — Ltîâ rèoiia <1ii 
grand-pèro au cota du feu. 



20" RÉCIT. — Programme de seieneeti élémentaires mt de 

grammaire. — 1. Le dimanche. Former des phrases pu entre le 
mot dimanche : « c'est demain dimanche, » elc. 




se LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

Comm<| le grand-père n'y voîti 
plus très bien, il s'appuie 
sur le bras du petit gar- 
çon, et Justin l'avertit 
quand il y a un mau vais 
pas. Il l'aide à monter 
F,..67._Lapro- 0" ^ des ceu dpe les mar- 

«.enadedugrand. çj^gg de la Oiai SOU. 

« Oh î cet enfant, dit le grand- 
père à ses vieux amis sur la place 

du village, cet 2 
" enfant, c'est mon 
bâton de vieil -3 
les se! » 

Et Justin rou- 
git, tout fier de cet 
éloge, et il se dit 
qu'il ne fait que son devoir en 
aimant le père de son père. 4 




Fio. 58. — Les causeries du 
grand-père sur la place du vil- 
lage. 



Programme de seienci^f» élémentaires et de gram- 
maire. — 1. N'y voit plus très bien. Comment appelle- t-on ceiFx 
qui n'y voient plus ? <îeux qui n'entendent plus ? ceux qui ne peuvent 
remuer un de leurs membres ? ■— 2. Dififérence entre village^ hameau^ 
bourg, ville, — 3. Bâton de vieillesse (fig. 57) ? Expliquer ces mots. 
I A quoi servent les bâtons ? 

Progranune de morale t « Amour filial. » — 4. Quels sont les 
devoirs des enfants envers. les grands-parents? 




LES DEVOIRS DANS LA' FAMILLE. 37 

NEUVIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE 

21. — Ne jouez pas avec le feu. 

Les parents de Marcelin lui 
avaient dit bien 
fois : Ne joue 
avec le feu. 

Un jour qu'il y 
avait de grands ton- 
neaux à la porte ,,„,, _„„^,,„ 3,^,^3^ 
du marchand de «i«"i^«ie»»°— 
vin, Marcelin se glissa par der- 
rière pour mieux se cacher. 

Puis, entre deux ton- ^h? /, 
neaux, il alluma un pe- 
tit feu avec des bouts 
de bois. 

Tout d'un coup, il ,„«„._„„,,, 
1 poussa des cris af- «r'"^ "-'-»»- 
freux : une grande flamme bleue 
l'entourait et le brûlait horrible- 
ment. 

Il se sauva; mais derrière lui 



31° RÉCIT. — Programme de grammaire. — 1. Affreux? Iloiv 
riblo, épouvantable, du vieux mot a/fre. fraveur. 





38 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

retentirent des détonations : lest 
ton neaux ren fer maient 
de Tal cool , Tal cool 2 
avait pris feu et les 
faisait éclater à grand 3 
bruit. 

F16.61. - Un ruis- Un ruisseau de feu 

seau de feu courait , _ , ^ 

derrière Marcelin. QQU pftlt rfer VW VC M^LV- 

ce lin, qu'on eut grand' peine à sau- 
ver et qui resta longtemps au lit. 
Plus tard, lorsque Marcelin put 
retourner à Técole, ses pe- 
tits ca ma ra des vi rent qu' il 
^ avait la joue droite, Tœil 
et Toreille brûlés, ce qui 
rendait fort laid. 

resta ainsi toute sa 
vie, à cause dfune désobéis- 
sance d'un moment. 




FiG. 62. 
Les brûlures \q 
profondes 
demeurèrent JE 

marquées ■■ ^ 

toute sa vie 



Programme de sciences élémentaires, et de grammaire. 

1. Détonation? Bruit semblable à celui du tonnerre. —2. Alcool: 
D'où le tire-ton? — 3 Éclater (fig. 61) ? Se briser en éclats. 

Programme d*liygiène. — Guérison des brûlures : tremper le 
membre brûlé, le doigt par exemple, dans l'eau fraîche, ou bien 
appliquer des compresses d'eau fraîche souvent renouvelées. 

Programme de morale t » Obéissance et prudence. » Pour- 
quoi dtîfeiid on aux enfants de jouer avec le feu? | Accidents que 
le feu peut causer? 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 



39 



DEUXIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 




Fie. 63. — Le 
cerf- volant. 



22. — Go le re et brus que rie. 

1 Anatole avait un cerf- volant 
superbe, avec une belle 
queue rouge et une longue 
corde. 

2 Un matin de mars, il 
faisait beau ; un peu de 
vent commençait à souffler; 
camarades d'Anatole 
l'attendaient dans la 
rue. 

Anatole saisit son 
cerf-volant ; mais il 
s'aperçoit que la 
pri se dans 
Il veut la 



les 




FiG. 64 — Les camarades 
d'Anatole rattendaient 
dans la rue. 



dé ta cher, il 



queue est 
la corde, 
ne peut. 

Anatole était colère; il s'impa 



32* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires. — 

1. Cerf-volant (fig. 63) : comment est fait un cerf-volant?— 2. Mars. 
Nommer les mois de l'année. 

Programme de grammaire. — 3. Colère : Dans cette phrase : 
« Anatole était colère, » le mot colère est-il substantif ou adjectif? | 



AO 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 




Fi6. 65. — Il tire sur la 
oorde : voilà le cerf- 
volant en morceaux. 



tien te contre les nœuds, il rougit, 
tape du pied, tire brus- 
que ment sur la cor de. 
Crac , crac î voi là le 
cerf volant en morceaux. 
« Viens donc, Ana- 
to le ! cri aient d' en bas 
sek camarades. Le vent 
se lève justement. » 

Hc las ! quand A na to le des cen- 
dit, il tenait à la 
main, d'un air piteux, < 
les morceaux du 
grand cerf-vo lant. 

Le vent eut beau 
souffler ce jour -là et 
les suivants, Ana- 
to le res ta tris te - 
ment à la maison en songeant aux 
conséquences fâcheuses de la colère.. 




PiG. 66. — Il tenait à la main, 
d'un air piteux, les mor- 
ceaux du cerf -volant. 



Quel est le nom de la vertu contraire à la colè7^e : douceur. — 1. D'un 
ai?' piteux (fig. 06) ? d'un air à faire pitié, d'un air malheureux. | De 
quel substantif l'adjeci if pîVeiw; est-il parent? 

Programme de morale t « Patience et douceur. » — 2. Devoir 
de garder toujours son sa?ig-froid, de ne jamais se fâcher, taper du 
pied, faire des gestes de colère (fig. 65). 



LES DEVOIRS DANS LA FiS MILLE. tt 

DIXIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE 

23. — Le sou ri re de la mè re 

La mère de Geneviève semblait 
toute triste. 

1 Elle était assise à la fenêtre ou- 

2 ver te et, les yeux rou- 
ges, regardait là-bas, 
tout au loin, sur la route 

3 blanche et déserte. 
— « Oh ! se dit Ge ne- 
viève, maman a envie fib. si. - u me™ a. 

-, , , . . Gentîvinve était aasise à 

de pleurer, bien sur, lafenôtr*. 

parce qu'elle pense à mon grand 
4 frère qui est parti l'autre jour pour 

le régiment. 
5 ï Si je pouvais la distraire et 

la con so 1er ! » 



23*' RÉCIT. — Programme de scien«c9 élêiii^itlikJre». — 

1. Fenêtre. A quoi servent les fenêtres? | Piiodllml] li\^ritbmé- 
TiQUE. — Combien chaque fenêtre de récoie a-t-elle de carreaux T 
Combieïi de carreaux en tout? 

Grammaire. — 2. Yeux rouges? Yeux rougis par les larmes, 
— 3. Déserte? Où il n'y a personne. — 4. Partir pour le régiment? 
Pour l'armée, pour être soldat, parce que Tarmée se divise en régi- 
ments. — 5. Distraire? Détourner l'esprit do ce qui Tûccupsiit. 





*2 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

Vite elle alla chercher son cahier 
de classe, et le posa doucement sur 
les genoux de sa mère. 

— Regardez, maman, 
lui dit-elle; je me suis 
bien appliquée ce ma- 
tin à ma page d'é-i 
criture, et j'ai eu 
Fio. 6». -.Je me suis deux bous poluts à l'é- 

bien appliquée & ma i a , 

page d écriture. . CO IC I e tCS-VOUS COU - 

tente de moi? 
La mère regarda le cahier, qui 

é tait en effet très soi gné ; el le se 
sentit heureuse de voir 
que sa pe'tite fille tra- 
vaillait bien; elle ou- 
blia ses pensées tristes 
et sourit à l'enfant. 

Et Geneviève fut 
con ten te d'à voir bien 2 

travaillé et d'avoir consolé sa mère. 




Fio. 69.— I.a mère oublie 
ses pensées tristes et 
sourit à l'enfant. 

dou ble ment 



Programme de morale t u Travail et amour filial. » —1. Ësl-il 
utile de savoir écriie?— 2. Que devez-vous faire pour monirei à 
vos pai'ents votre niif^ctie"/ 



LES DEVOIRS ENVERS SOI MÊME. 



43 



TROISIÈME RÉai SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

24. — Le gourmand attrapé. 



votre 



ai niait 




Fio. 10. — Finaud. 



Enfants, écoutez ce qui est arrivé 
à un gros chien gour- 
mand, et faites -en 
profit. 

Le chien Finaud 
beaucoup les œufs. 

1 Dès qu'il entendait une poule chan- 
ter au pou laill er, tou te 
joyeuse d'avoir pondu 

2 un bel œuf, il arri- 
vait vite^ poussait la 

3 porte et grimpait au 

panier où la poule 

avait pondu. 

Il saisissait l'œuf tout chaud, l'écra- 
4 sait entre ses dents, et l'avalait d'un 

seul trait avec la coque. 




FiG. 71. — Dès qu'il enteit- 
dait une poule chanter, le 

chien arrivait. 



24« RÉCIT. — Programme de grammaire. — 1. Poule (fig. 71). 
Comment appelle-t-on l'endroit où habitent les poules? | Comment 
appelle-ton le petit de la poule? — 2. Œuf? Quel est le pluriel 
ô'^uf? I Qu'appelle- t-on couver des œufs? — 3. Grimper? Monter 
pvpc effort. — 4. Avaler d'un irait? Avaler d'une seule bouchée, 
happer. 




Pis 72.— I^e chien saisissait 
l'œuf tout chaud et l'ava- 
lait. 



44 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

Puis il s'en allait sans que personne 
le vît, en frétillant de* 
' la queue. 

La maîtresse du 
pou laill er s'é ton naît 
chaque soir de ne 
plus trou ver d'œufs 
dans le panier. « Mes 
poules ne pondent plus, » pensait- 
elle. Alors, pour les 
engager à pondre, 
elle mit au fond du 
panier un œuf de 
marbre blanc. 2 

Une heure après, 
Finaud crut entendre 
une poule chanter ; il courut vers 
le panier, aperçut l'œuf tout blanc 
qui avait l'air bien frais; il le saisit 
en donnant un grand coup de dents. 3 




FiG. 73. — Une heure après, le 
chien crut entendre une 
poule chanter. 



Programme de grammaire. — 1. Frétiller ? S'agiter par 
petits mouvements rapides. — 2. Marbre? Sorte de pierre très dure 
et brillante. 

Histoire naturelle. — 3. Dents? A quoi servent-elles? | Quelles 
sont les diverses sortes de dents? j Les unes, celles de devant, coupent 
les aliments {incisives); les autres, celles de côté, les déchirent (caniwea); 
les autres grosses du fond de la bouche, les écrasent [molaires)^ 



LES DEVOIRS A L'ÉCOLE. 45 

Pauvre Finaud! il se sauva en gé- 
missant, car il s'était 
cassé trois dents. 

Et, au lieu de le ^^--^^.f^m^^^r^ 
plaindre, on le corri- ^_^,_^^,^ 
gea, car on n'a point 
i pitié des gourmands. 




i sauva en gémissant. 



DEUXIÈME RÉQT SUR LÉCOLE 

25. — Les deux jumeaux. 

2 Joseph et Louise, les deux jumeaux, 
sont sortis ensemble 

3 de la maison pater- 
nel le. 

En se tenant par la 
main, ils marchent à 

4 l'ombre des arbres 
qui bordent la route. 




Fio, 75. — Ils marchent en 
se tenant par la main. 



ne de morale x « Sobriété. » — 1. Gourmand? qui aime 
trop à manger. | Comment les gourmands sont-ils punis ? 

25* RÉQT. — Prc^gramme de gmiumaire. — 2. Jumeaux? 
Frères ou sœurs nés le même jour. — 3. Maison paternelle ? Maison 
du père. | Pateimel^ paternellement ont la même origine que père.— 
4. Arbres qui bordent la route? Arbres plantés le long de la route 
et qui lui forment comme une bordure (fig. 75). 

Programme de sciences élémentaires. — Pourquoi plante- 
t-OA des arbres sur les grandes routes? | La loi permet- elle de mutiler 



i^Técol^^^s 




Fio. 76. — Arrivés devant 
l'école, les deux enfants se 
quittent. 



46 LES DEVOIRS A L'ÉCOLE. 

Arrivés devant l'école aux mursi 
blancs, les deux en- 
fants se quittent: l^un 
entre à l'école des 
garçons, l'autre à 
celle des fille**. 

Maintenant ils n3 
sont plus l'un à côté 
de l'autre, la main dans la main 
comme sur la grande route; pourtant 
ils ne sont pas moins unis que tout à 
l'heure, car ils ap- 
pren nent tous deux 
les mêmes choses : 
ils apprennent à ai- 
mer leur patrie, à 2 
aimer leurs parents, 
Fra. 7T. - Après la classe, ils à s'al mer l'uu l'autrc. 

se retrouvent la main dans 

"""'^■' Et lorsque, à la 

fin de la classe, Joseph et Louise 




^s^il^-'' 



les arbres des routes? | Problème d'arithmétique : Un châtaignier 
a 5 branches et sur chaque branche 10 châtaignes ; combien cela 
fait-il de châtaignes? 

Programme dlnstruction civique. — 1. École {(\^. 76j : Qui 
a fait bâtir l'école? | Commune? Division du territoire de la patrie, 
administrée par un maire. — 2. Patrie? Le pays où nous somnnes 
nés, la France. 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. « 

se sont retrouvés, lorsque leurs deuit 
mains ont été de nouveau l'une 
dans l'autre, il leur semblait qu'ils 
4 étaient devenus meilleurs et qu'ils 
s'aimaient en co re da van ta ge . 

QUATRIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

26. — Ne touchez pas à tout 
et soyez prudents. 



Enfants, n'imitez pas à tort et à 
travers tout ce que vous voyez faire 
aux grandes personnes: 
vous êtes trop petits en- 
core. 
Pan, pan, pan! Le père 

2 de Jules est tonnelier, 
et il frappe toute la jour- picTs-iIto^eiier. 

3 née avec son maillet sur les grands 
tonneaux sonores. 



Programme de morale. — 1. Devoirs des enfants qui se 
rendent à l'école ou qui en revienn mt : Ne pas se mettre en retard, 
ne pas se salir ni se déchirer, ne faire de tort ou de mal à per- 
sonne, ni aux bêtes ni aux gens. 

2t>* RÉCIT. — Programme de scienees élémentaires et do 
grammaire. — 2 Tonnelier (fig. Î8)? De tor.ne ou tonneau. | Avec 
jquoi sont faits les tonneaux? — 3 Maillet (flg. 'Q)? Marteau de bois 




48 LES DEVOIUS ENVERS SOI-MRME. 

Jules le regarde avec admira- 



tion, 
avec 



et 
le 



frap per aus si 




Fia. 79. — Le 
petit Jules vent 
aoulever le 
maillet. 



me 



il voudrait 
maillet. 

Un jour que son père est 
occupé ailleurs, il prend le 
maillet et il fait un vigou- 
reux effort pour le soule- 
ver. 

Si le maillet savait par- 
ler, il di rait à l'enfant : « Ne 
touche donc pas ; tes petites 
mains ne sont pas faites 
pour moi. » 

Mais le maillet se laisse 
faire; Jules le soulève bien 
haut. Pan, pan!... 

Le maillet retombe sur 
les pieds de Jules, et peui 
s'en fallut qu'il ne les écrasât. 

II 

Jules ne toucha plus au maillet, 
mais il n'était pas corrigé pour cela 
de son imprudence. 

dur à deux têtes. | Les autres instruments du tonnelier :sc!>,raéo<, etc. 
— l. Peu s'en fallut qu'il...? Cela faillit arriver; un peu de plu», et 
cela arrivait. 




Fia. 
maillet trop 
lourd retombe 
sur ses pieds. 




LES DEVOIRS KNVEUS SOI-MÊME. 49 

Son plus grand désir était de porter 
son petit frère dans ses 
bras, comme il voyait faire 
à ses parents. 

Un jour que ses pa- 
rents étaient hors de la 
maison, il voulut prendre 
son petit frère pour lui 

1 faire descendre l'escalier. 

Tout alla bien pendant 
et les deux enfants étaient 
contents l'un que l'autre. 

Puis, tout d'un coup, patatras î Ils 
roulèrent comme 
deux boules de 
marche en marche, 
et ils seraient des- 
cendus jusque dans 
la cave si leur mère, 
accourant au bruit, 
ne les eût pris dans ses bras. 

2 En embrassant leur visage meur- 



FiG, SI. — Jules a 
pris son petit frère 
pour lui laire des* 
cendre l'oacallâr. 

trois pas, 
aussi 




FiG. 82.— Ils rutilèrent {Je marche 
en ii]y,rclj«. 



Programme de grammaire et de science» él^meiKnlres. 

— 1. Escalier (fig. 81) : rampe de l'escalier ; à quoi sert-elle ? | Pa/ie?^ ? 
plate-forme ménagée à chaque étage. | Cage de l'es^'alier? murs, entre 
lesquels il se trouve renfermé. — 2. Visage meiirin? Expliquer le mot 
meurtrissure: Tache rouge d'al)ord, puis bleuâtre, que laisse un coup 
sur la chair. 

GuTAUt — Ann. enf, j 



50 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

tri, la mère avait les larmes aux yeux, 
et elle leur dit: « Soyez donc sages, 
enfants chéris : l'imprudence des 
enfants fait le désespoir des mères. » i 

aNQUIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

27. — N'ayez pas mauvais 
caractère. 

Clic! clac! Le grand char-à-bancs est 2 
rempli d'enfants qui vont en parties 
de promenade. 

Clic! clac! On va partir, mais il reste 
encore une place dans la voiture : à 
qui va-t-on la donner? 

Dans la maison d'en face il y a 
deux camarades, Philippe et Ber- 
nard ; mais Bernard a un mauvais 
caractère, personne ne veut de lui. 

<r Philippe! Philippe! crient tous 
les enfants, c'est toi que nous vou- 



Programme de morale x « Dangers de Timitation. » 
1. Fables à citer sur ce sujet : « /a Grenouille et le Bœuf^ — VAne 
qui veut imiter le petit chien^ etc. » 
27* RÉCIT. — Programme de scfienees élémentaires et de 

grammaire. — ,2. Char-à-bancs (fig. 83)? Voiture à quatre roues 
avec plusieurs banquettes pour s'asseoir. | Forme des roues? Circu- 
laire (centre des roues ou moyeu^ rayons ou rais). — 3. Partie de 
promenade ? Promenade qu'on s'entend pour faire plusieurs ensemble. 




-r.-.-:...r^' 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 51 

lions; mets ton habit des diman- 
ches et viens vite! » 

Philippe arrive. Il 
monte en voiture. On 
part. 

Bernard est resté 
seul à la maison. 

XX 1 I* A 1 T ^^^- ^3- — Philippe monte eu 

De la fenêtre, le vnitu™. on part. 
2 cœur bien gros, il regarde la voi- 
ture qui s'éloigne au ^| 
galop. 

Bernard, corrige- 
toi, car les mauvais ^^j^i^-Wf %\. 
3 caractères sont mal- '^"^'^J^'^Sn^ 
heureux ; per son ne p,o, u. ~ nemard, i. cœur 

I . . bien frroH, regurde la voitura 

ne les aime et ne quiaéioianeaugaiop. 
cherche à leur faire plaisir. 




SIXIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

28. — Ne soyez pas coquet 
ni vaniteux. 

Noémi était bien fière; elle avait 



Programme de grammaire. — 1. Hithitdes dnHftnchea? Expli- 
quer cette expression. | En chercher d'aulres semhlfihîes : haùit rfp 
féiCy habit de noces, mine d'enterrf^mçnt^ etc. — 2* Le ctj'ur bien 
gros? Le cœur oppressé, comme quelqu'un qui va fondre en îarmes. 

Programme de morale ^ a AlïablUté. » — 3* Pourquoi Les 
mauvais caractères sont-ils malheureux? 



S2 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 



un beau chapeau de paille tout neuf, i 
avec des fleurs dessus. 

La coquette se pavanait, * 
et elle regardait de haut 
en bas sa petite compagne 
Marguerite, qui marchait à 




FiG. 8S. 
No^i avait un 




chapeau fut 
l'air com me 



beau chapeau côté d'el Ic , uH simple mou- 3 

de paille tout ' i^ 

neuf. choir sur la tête. 

Cependant, le vent s'était levé; il 
secouait le chapeau de Noémi, qui 
était mal attaché. 
Tout d'un coup, le 
:^^ soulevé en 
une plu me , 
tom ba par 
mit à rouler comme 
cerceau. 

No é mi com men ça 
courir derrière lui; mais 
elle n'avait pas de bonnes jambes. 



puis 
terre 



il 
et 



FiG. 86. — Le cha- 
peau fût enlevé 
comme une 
plume. 



re-4 
se 
un 

à 



28* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires ec de 
grammaire. — 1. Chapeaux de paille: (fig. 85) Qu'est-ce que la 
paille? — 2. La coquette, féminin de l'adjectif cogrwe^ De coq, à cause 
de l'air fier avec lequel les coqs se redressent. | Se pavanait, mar- 
chait en étalant sa toilette comme le paon étale sa queue. - 3. Mou- 
choir : D'où vient ce mot? — 4. Plume? Ce qui couvre le corps des 
oiseaux. 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 53 

et le chapeau courait bien plus vite. 
Toutes les camarades de Noémi 
riaient de voir la co- 
quette poursuivant 
son chapeau. Seule, 
la bonne petite Mar- 
guerite n'avait pas ri. 

1 Elle était leste 

2 com me u ne chè vre ; 

3 che min de tra ver se 
et arriva pour saisir 
le chapeau au mo- 
ment où il allait tom- 
ber à la rivière. 

«Tu es bien bonnCj fio.». -Mirgnerue B»i»it 

..-.,. , le chap«su an niomeot où il 

dit NOemi, rouge de all^lt tomber ^^la rivière. 

honte et de fatigue tout ensemble, 
tu es meilleure que moi. » 

Et elle comprenait intérieurement 

4 qu'ion bon cœur vaut mieux que de 
beaux habits et le plus joli chapeau. 




Pr<»graninie de grammaire.— 1. Lçsle? vif^ agile.— 2. C fièvre? 
Masculin? àouc, | Que savez-vous sur lee chèvres? — 3. Chemin du 
travei'se? chemia qui coupe à travers champs pour abréger. 

Morale x « Modestie. » — 4. Ne pas vouloir humilier ses cama- 
rades. I Qu'est-ce qui vaut mieux que de beaux habits? 



u 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 



ONZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

29. — Rendes service aux infirmes. 
L'a veu gle. 

Sur le bord delà route, un vieillard 
aveugle était assis 
et se (Chauffait au so- 
leil d'automne. Sesi 
pieds pendaient dans 
le fossé, qui était 2 
alors à sec et recou-3 
vert d'herbe verte. 
Le petit André passait sur la route 
en regardant Taveugle. 

Tout d'un coup il vit un courant 4 
d'eau qui venait dans le fossé du haut 
de la route. 

Le cantonnier avait sans doute dé- s 
tourné un ruisseau, et l'eau arrivaite 




Pi G. 89. — Un viellard aveu- 
gle était assis sur le bord du 
fossé. 



29* RÉCIT. — Cîraininaire et sciences élémentaires. — 

1. Automne. Les quatre saisons? | L'époque de la vendange? — 

2. Fossé : à quoi servent les fossés le long des routes? — 3. A sec? 
Sans eau. — 4. Courant d'eau : expliquer les expressions diverses 
où entre ce mot : remonter le courant, se laisser emporter par le 
courant, etc. — 5. Cantonnier? De canton. Ouvrier qui entretient les 
routes du canton et prête assistance aux voyageurs en cas d'acci- 
dents. — 6. Détowmer? Faire changer de direction. 




Fig. 50 — Anâré aida l'aven- 
gle i remonter le fmté- 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 5f ^ 

len bouillonnant vers les pieds du | 
vieillard. 

Le petit André courut vers l'aveu- ] 
gle ; il l'avertit bien 
vite, puis il l'aida à 
remonter le fossé. 

Le vieill ard , tout 
ému, remercia l'en- 
fant du fond du cœur, 
et, comme il no pou- 

2vait voir ses traits, il passa la main 
sur sa joue pour se 
rappeler son vi- 
sage. 

André, bien content 
d'avoir pu rendre 
service à quelqu'un, ^,„. , 

3 sur tout à un infirme, i-*i"^uriajou.d...d». 

repartit en sautant comme il était 
venu. 

Mes enfants, lâchez de ressem^- 
bler au petit André et faites comme 

Programme de gramninire. — i, Bouillomier? De ùouitlon^ 
bulle qui s'élève à la surfij-t-e de l'eau qui bout. — 2> Traits? De^siD 
du visage. — 3. Infirme? Qm a quelque di^faut de corps : aveupîe, 
sourd, boiteux, paralytique. 

morale t « Obligeance et bienfaLsanee, » — 4. Malheur d^âlre 




66 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI, 

luiy le long de votre route, tout le 
bien que vous pourrez faire. 

DOUZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

30.— Probité et délicatesse. 

On avait envoyé Pierrette cueillir 
des é pinards au jardin. 

Tout à coup elle aperçut sous leurs 
feuilles vertes une jolie 
pe ti te bal le é las ti que. i 




i^l^M Pier ret te , en chan tée de 2 
ËW!^? sa trouvaille, se mit à 3 

Fis. 91. — Pierrette, ■rvi'i pp 
en cueillant des épi- J " " C • 
nards. trouve «ne j^a ballC Te bOU dlS Sait 

bien haut en l'air, et Pierrette était 
très contente. 
Mais une pensée lui vint. 
« A qui donc est cette 
balle? 
^i^fro'bon* « Elle est sans doute au 

dissait bien , • , 1 . • 

haut. petit garçon du voism, 

infirme. | Ne railler jamais les infirmes. Être toujours prêt à les 
secourir. 

30' RÉCIT. — Programme de sciences physiques. — 1. Élas- 
tique? Qui rebondit (fig. 93), qui reprend sa première forme après 
avoirété comprimé (Élasticité plus ou moins grande de tous les corps). 

Programme de grammaire. — 2. Enchantée ? CharméCv 
joyeuse.— 3. Trouvaille? àett^ouvei'. | Autres mots en aille ? Muraille^ 




LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 67 

dont le jardin n'est séparé du nôtre 

que par un mur. Il faut que je la lui 

rende. » 
* Pierrette poussa un gros soupir. 

Elle jeta un regard de regret sur la 
"jolie balle, puis, résolument, elle 

se présenta chez le 

yoi sin. >r. 

La balle ap parte- J£px'^ 




..^^^ 



w>^ 



nait en effet au petit 
Joseph, qui poussa un 
cri de joie en la re- ^^^:^^ -J^^^^pVT^''^^ 

o Fierrtjtto de tout son 

trouvant, et remercia ™'" 
Pierrette de tout son cœur 

Et Pierrette, heureuse d'avoir fait 
son devoir, retourna gaie- 
ment à son ouvrage. 

Enfants, ce que vous 

trouvez n'est pas à vous : ,,,,,,_ p^_,,, 

zla probité vous ordonne ^-^"'"^ "^ 

de le rendre à ceux qui Vont perdu. 



ferraille^ bataille, entrailles^ etc. — 1. Soupir? respiration prolongée, 
causée le plus souvent par une émotion triste, un rvffret, une 
plainte. | Expliquer l'expressign i dernier souph% — 2, Résolument^ 
avec résolution, avec décision. 

Programme de morale » <c Probité et dêlicaiease. '» — 3. Doit -on 
prendre ou garder ce qui n'est pas à nous"* 

3. 





58 LES DEVOIHS ENVERS AUTRUI. 

TREIZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

31. — Ne jetez pas de pierres. 

Enfants, ne jetez jamais de pier- 
res^ même en jouant. Au moment où 
vous y pensez le moins, 
vous pourriez faire du mal. 
Ernest, qui rentrait de 
^ l'é co le, trou va sur la rou te 
un gros caillou, qu'il s'a-i 

FiG* 96. — Ernest > i i . i . 

8 amusa à lancer lïlU Sa a laïl CGr 0160 lOlIl 

bien loin le gros , , . • , 

cauiou. devant lui pour le ra- 

masser ensuite. 

Tout en jouant ainsi étourdi- 
ment, il approchait de sa maison. 

A un détour du chemin, il ve-2 
^ nait de lancer une 

É^, dernière fois sa pier- 
^^ re, lorsquMl entendit 
f^^ un jappement plaintifs 
'^^ et vit arriver en boi- 

FiG. 97. — Il vit arriver en , . •• m 

boitant son cher Tom. tailt SOIl Clier lOlll, 



31e RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et de 

grammaire. — 1. Caillou? (fig. 96) Pierre dure- | Comment s'écrit 
caillou au pluriel? —2. Détour du cAejwm ? Endroit où le chemin 
tourne et où conséquemment on ne voit pas devant soi. — 3. Jap- 
pement? Cri des petits chiens, aboiement court et répété. [Vient 
de japper. \ Plaintif? Qui a l'accent de la plainte. I Autres adjectifs 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 



59 



son pauvre chien noir qu'il aimait 
tant. 

Le chien était accouru à la ren- 
contre de son jeune maître, et le cail- 
lou lancé par celui-ci lui avait cassé 
la patte. 

La patte pendante saignait, et 
des gouttes rouges tombaient sur la 
route. 

Ernest prit dans ses bras le bon 
chien, qui léchait la main 
qui Tavait frappé. 

L'enfant, désolé, avait 
en vie de pieu rer. Il rap - 
à la maison, le 
mieux qu'il put; 
le chien boita et se plaignit 
pendant un grand mois. 
2 Vous pensez bien que désormais 
Ernest ne Joua plus une seule fois 
avec les pierres: 



porta Tom 
soigna du 




Il prit dans 
ses bras la 
chien, qui lui 

ï é c h :i i t la 
malo. 



formés de la même façon : pt^nslf, tardif, maladifs permasif, etc., — 
1. Désolé? Très aiflige, — 2> Désormais? Dorénavant, à p^irtir de 
celte époque. 

Pr^grmnnie de morale : » Prmîence k Tégard d'autrui. n 
— Un enfaQt dûit-il jamais Jeter des pierres, même en jouant? ] 
Danger de tous les Jeux de mains, coup& de pietjf coups dâ 
poing, etc. 



60 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 



QUATORZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS EiNVERS AUTRUI 

32. — Ne soyez pas égoïste. 



Auguste venait 
beau 




Fio. 99. — Jacques de- 
mande à voir le U^re 
d'images. 



de recevoir un 
li vre d'i ma ges. 
Jacques, son cama- 
rade, lui demanda à le 
voir. 

Mais Auguste ferma 
son livre, et s'en alla 
en disant : — Je ne 
prête pas mon livre d'images. 

Quelques jours après, 

le parrain de Jacques* 

lui donna un gros bal-^ 

Ion colorié ; il était^ 

:j jaune, rouge, bleu. 

„ .„„ , , , Jacques, enchanté, 

Fio. 100. — Auguste ferma T. ' » 

son livre et S en alla. ap pC la SCS Ca Hia Fa ClCS, 

et on commença une partie de jeu; 
le ballon, rebondissant, passait de 
mains en mains. 




32" RÉCIT. — Sciences élémentaire» et grammaire. — 

1. Parrain? Celui qui tient un enfant sur les fonls de baptême. 
Parrain est un mot voisin de père. \ Mot féminin ? man^aine. -— 

2. fio//ow ? Pourquoi les ballons sont-ils si légers? | Que savez-vous sur 
les grands ballons munis d'une nacelle ou aérostats? — 3. Colorié? 




LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 61 

Auguste accourut pour prendre 
sa part du plaisir. 

Alors Jacques lui 
dit : 

— Je pourrais te 
ré pon dre , moi 
aussi : je ne prête fig. iok^ Lap^ruecitibaiion 
pas mon ballon. Mais tu aurais du 
chagrin, et je ne veux pas t'en fai re- 
viens jouer avec nous. 

i If imitez pas V égoïste, qui ne veut 
rien donner ni prêter à ses camarades. 

QUINZIÈME RÉGIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

33. — Choi sis sez bien vos a mis. 
Les verveines. 

Un enfant, dans son petit jar- 
adin, avait planté des verveines blan- 



Sur lequel on a appliqué diverses couleurs. | Kommeales sept coaleiira 
de l'arc-en-ciel : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge. 

Programme de morale t « Ne pas être égoïste. i» — 1. En quoi 
consiste Yégoïsme ? \ Devoir de chercher à faire plai&îr aux autres, de 
leur être utile, etc. 

33* RÉCIT. — Programme d'histoire natiirclln, — 2. Ver- 
veine (fig. 102), plante qui croît dans les champs et qui est cultivée 
aussi dans les jardins pour ses nombreuses fleurs. Autrefois employée 



62 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

ches^ des verveines bleues et des 
verveines rouges. 

ff J'aurai ainsi, disait-il, un jardin 
de plusieurs couleurs. » 

Quelque temps après, il fut bien 
surpris* 

« Regardez, dit -il à 
son père : les verveines 
blanches qui étaient à 
côté des rouges sont deve- 
nues roses; les verveines 
rouges qui étaient à côté 
des bleues sont devenues violettes, 
comme si elles avaient mêlé leurs 
couleurs. 

— Mon enfant, dit le père, on finit 
par ressembler à ceux que Ton ap- 
proche : 

« Si tu veux être hon^ ne fréquentes 
jamais que les bons. >> 




FiG. 102.— Laver- 
veine. 



en médecine. | Citer d'autres plantes médicinales qu'on trouve dans 
les champs. Gentiane^ centaurée^ coquelicot, menthe^ bourrache^ etc. 

Programme de grammaire (accord des adjectifs et des sub- 
stantifs). — Faire redire le récit en remplaçant partout le mot 
verveines par le mot œillets. 

Programme de morale x « Choix des relations. » — 1. Pour- 
quoi faut-il bien choisir ses amis et ses camarades? | Proverbe à 
faire expliquer : « dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es.' » 



- "TrTïW^;.'^'«w«Ç<5-T' '"^^ ' 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MEME. 63 

SEPTIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

34. — Soyez propre. Les boules 
de nei ge. 

Adrien ne se lavait jamais, et ses 
mains étaient plus malpropres que 
les pattes de son chien. 
Un matin, la terre était couverte 
ide neige. Adrien et ses camarades 
2 se précipitèrent joyeusement au de- 
hors. Les belles boules 
qu'on allait faire! 
3 Et les en fants pion - 
geaient leurs mains rouges 
dans la neige blanche. '1,6.'i73. 

Quand Adrien eut ache- ^^^^"-^^^^^^^ 
vé sa première boule, il s'aperçut 
qu'elle n'était point blanche comme 
celles de ses camarades, mais toute 
noire. 

— Cela t'é tonne? dit un des en- 
fants : regarde tes mains. 

34* RÉCIT. — Programme d'histoire naturelle. — {, Neige 
{flg. 103) : à quelle époque tombe-t-elle ? | De quoi sa coiiipose-t-elle? 
Flocons légers, qui sont des gouttelettes d'eau gelûe dans les hau- 
• leurs de l'air. 

Cirammalre. — 2. Se précipiter, courir avec rapidité. | Conjuguer 
ce verbe pronominal. — 3. Plonger, enfoncer. | Plongeur? Nageur 
'qui s'enfonce dans l'eau pour revenir ensuite à i& surf&ce. 





Fio. 104. — Ses mains _ 
étaient encore noires. iFOt tGF 



le 



«4 LES DEVOIRS ENVERS SOi-MËUE. 

mains étaient encore noires; 
la neige s'était souillée i 
sans parvenir à les net- 
toy er. 

Alors le petit garçon, 

ramassant la neige à 

poignées, se mit à se 

é ner gi que ment 

visage et les mains. 

Ses camarades riaient; 
cette toilette les amusait 
fort. 

Adrien, devenu pro- 
pre, se remit au jeu, 
Fio. 105. - Adrien et Cette fois les boules 

■e frotta le visage , . . . i i 

•t les mains. (Je uei ge sor tirent blan- 
ches de ses mains. 

Dé sor mais , A dri en fit 
avec Teau claire ce qu'il 
avait fait avec la neige, et 
il n'oublia plus de se laver 2 
dès le matin les mains et le 





FiG. 106. — La 
toilette du 
maUn. VlSttge 



Grommairo. — 1. Souillé, sali. | Substantif dérivé : souillure. 

Progpanune de morale et d'hygièae t « Propreté. » {ûg, 106.) 
Est-il honteux et malsain d'être malpropre? — 2. Soins divers de 
propreté : les mains, le visage, les oreilles, les ongles, les cheveux, etc. 



I 




LES DEVOIRS A L'ÉCOLE. 65 

TROLSIÈME RÉCIT SUR L'ÉCOLE 

35. — Le taquin. Ne rendez pas 
le mal pour le mal. 

Frédéric était taquin et querel- 
leur. 

Un matin, en classe, tandis que 
son camarade Louis 
écrivait avec grand 
soin une page d'écri- 
ture, il lui poussa le 

1 coude brus que ment , ^^^^ > -^ . 
et une grosse tache „ ZtT . u 

<^ Fi (V. 1 07*— Une grosse tacho 

d' en cre tom ba sur ^"^^^^ ^^^^^^^ ^^' ^^ î^^^^^- 
la belle page d'écriture. 

2 Louis était un brave enfant ; il 
n'en dit rien au maître pour ne pas 
faire punir un camarade; il recom- 
mença seulement sa page. 

Au sortir de classe , Frédéric 

3 pas sait sur la place de la mairie, lors- 



35' RÉCIT. — Proyraniine de selcoces éléiuentalres «t de 

géométrie. — 1. Coude? Partie cxténeur&ilu bï*as à rendroitoïi 
il se plie. | Aixgles avec le bras replié : angEes droits, obtus^ aîgus. 
I Cowrfe d'une rivière, d'un chemin? 

Grammaire. — 2. Un brave enfant? Un enfant bon et honnête; 
un enfant brave? \}\\ enfant courageux.— 3. Muirie? Endroit oii 
siège le maire et le corî&eîl municipEil ; s'appelle encore ^naison 




Fia. 108. — Le taquin, d'uu 



LES DEVOIRS A L'ECOLE. 

revit Louis en train de faire 
une joyeuse partie 
de billes. 

Le ta quin , d' un 
coup de pied, fit rou- 
ler les billes de tous 
les côtés et s'en alla 

coup de pied, fit rouler les „• . 

billes. en riant. 

Deux méchancetés en un quart 

d'heure! Frédéric se croyait très 

malin. 2 

A ce moment, il aperçut le chien 
du boucher, un boule- 3 
dogue qui, replié en^ 
boule, dormait de 
tout .son cœur au so- 
leil. 

„ .„ ' , ... , Frédéric s'avança 

FiG. 109. — Le taqnm tire la •> 

queue au chien du boucher. (Jeriière lui à paS (IC 5 

loup, si doucement que le chien 
ne l'entendit pas; puis il lui tira la 




4:ommnne, parce qu'elle est bâtie et entretenue en commun par tous 
les habitants de l'endroit. — 1. Billes (fig. 108) : leur forme sphérique. 
— 2. Malin? Rusé, fin. | Féminin? — 3. Boucher? (de houe) Celui qui 
vend de la viande crue : bœuf, veau et mouton.— 4. Dogue? (fic^. 109) 
Gros chien de garde. | Boule vient d'un mot anglais qui signifie tau- 
reau; boule-dogue veut dire chien courageux et fort comme un tau- 
reau. — ^.Apas de loup? tout doucement, comme un loup qui veut 



LES DEVOIRS A L'ÉCOLE. 



67 




FiG. 110. — Il sentit sa jambe 
prise comme dans un étau. 



1 queue bien dur et se sauva comme 
un trait. 

Mais il n'avait pas fait trois pas, 
qu'il se sentit la 
jambe prise coipme 

2 dans un é tau et u ne 
rangée de dents 

3 a ce rées s'en fon cer 
dans sa chair. 

Frédéric se mit à 
pous ser des cris 
aigus et chercha à s'échapper; mais 
chacun de ses mouvements ne fai- 
sait qu'enfoncer davantage les dents 
du boule-dogue. 

Oui entendit le premier les appels 
de Frédéric? Ce fut le petit Louis. 
Courageusement il se jeta sur le 
chien, au risque de se faire mordre 
lui-même, et il réussit à lui faire 

4 là cher prise. 

Puis il ramena à la maison Fré- 



surprendre un troupeau. — 1. Comme un. trait? Rapide comme un 
trait lancé par un arc. — 2. Étau? Instrument avec lequel le serru- 
rier serre le morceau de fer qu'il veut travailler. — 3. Acéré? aigu. — 
4. Lâcher prise? lâcher ce qu'on a pris, ce qu'on tient. | Chercher 
un adjectif qui a même origine que le verbe tâcher? Lâche. 



68 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME, 




Pi6. m. — Louis 
ramena à sa maison 
le taquin qui boi- 
tait. 



déric, qui boitait, mais qui était bien 
corrigé et demandait par- 
don à son camarade. 

Depuis ce temps, les 
deux enfants furent insé- 
parables comme les doigts 
de la main, et Frédéric 
tâcha de ne plus ta qui -^ 

ner personne/ ni les hommes ni les 

animaux. 

HUÏTIÈME RÉGIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

36. — Soyez persévérants. 

Dans Vêtu de comme dans le jeu^ 
soyez persévérants. 

On avait donné à 
Julie et à Ange le 
deux belles cordes à 2 
sau ter. 

Elles se mirent 
toutes les deux à 
sauter chacune avec sa corde; mais, 3 




FiG. 112. — On avait donné 
aux deux petites filles deux 
cordes à sauter. 



Morales « Douceur et bienveillance. » — 1. Taquin? qui aime à 
contrarier, à agacer ses camarades. — Querelleur ? qui cherche dis- 
pute à tous propos. I Qu'arrive-t-il tôt ou tard aux taquins? 

36« RÉCIT. — Programme de seiences élémentaires et de 
grammaire. - 2. Corde (fig. 112). Avec quoi sont faites les 
coroes? | Le chanvre, le cordier. — 3. Sai^er? Que signifie : sauter 



r 



/>T»^TaTiîiprr,-v/f;?çrV'*'1«V''^ 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 



69 




comme elles ne savaient pas, la corde 
s'arrêtait à chaque coup 
sous leurs pieds. 

Julie s'ennuya vite; elle 
jeta la sienne à terre et 
s'en alla. 

An gèle, plus patiente, con- j^,;^'»:^;';,, 
tinua chaque jour à s'exer- «enne* terre. 
cer. Bientôt elle sut faire les sauts 
simples, doubles, croi- 
sés. Julie la regar- 
idait;, un peu dépitée. 

— Toi, tu fais tou- 
jours tout ce que tu 
veux, lui dit -elle. A 
l'école, tu lis et tu 
écris mieux que moi 
tu es forte en grammaire : je ne 
sais pas comment tu t'y prends. 

An gèle répondit en souriant: « Je 
: re coin men ce pa tiem ment cha que 
chose, jusqu'à ce que je Taie bien 
faite. » 




FiG. 114. — Angèle, plug 
patiente, s'exerça et ap- 
prit bientôt. 

tu calcules^ 



à 'pieds joints? Cela saute aux yeux? — 1. Dépité? Qm a du dépit; 
(/^/)2Y, chagrin mêlé de mauvaise humeur. 

Programme de morales « Persévérance.» — 2. En quoi con- 
siste la persévérance?— Proverbe à expliquer : «vouloir, c'est pouvoir.» 



70 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 




SEIZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

37. — Soyez polis et aimables. 

Le pe tit Pier re se pro me nait aux 
champs, car c'était 
dimanche. 

Il aperçut un mon- 
sieur qui des si nait i 
ï^i^^^^^Sfi sur un grand carton; 2 
FiG. ii5.-L6iH»intro. c'éiait uu peintre. 3 
Pierre salua le monsieur, car il 
était poli. 
Le peintre ayant fait tomber son 
pin ceau , Pier re le * 
releva, car il était 
bli géant. 

Le mon sieur lui dit 
merci ; puis il se 
mit à l'interroger; il 
lui de man da son 
nom, son âge. Pierre rougit jusqu'au 
bout des oreilles, mais il répondit 

37* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et 

de grammaire. — i. Dessiner {ûg, 115)? Représenter la forme 
d'un objet à l'aide d'un crayon ou d'une plurae. — 2. Carton? Papier 
épais. — 3. Peintre? Celui qui a l'art de représenter les objets avec 
leur forme et leur couleur. Il commence par dessiner^ ensuite il met 
la couleur, — 4. Pinceau ? Instrument qui sert à étendre les couleurs 




FiG. 116. — Pierre releva 
obUgeamment le pinceau. 



I.ES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 



7» 



immobile. 




1 cor rec te ment à toutes les questions. 

2 « Tu es un gentil enfant^ lui dit 
le peintre. Regarde-moi et tiens-toi 

3 sage un moment, sans bouger. » 
Pierre, surpris, resta 
Le peintre prit un bout 
^<de papier, y crayonna 
quelque chose, puis 
donna le papier à 
Pierre : 

« Tiens, mon enfant, kio. ht. - cmmouno 

peintre fait le portrait 

dit -il ; tu es obligeant ■'«'''''«« 

et intelligent. Voici pour ta 

pense. » 
Le petit Pierre prit le 
Devinez ce qu'il vit des- 
6 sus. C'était son portrait ! 

Vous jugez s'il était content. 
Après avoir dit merci, il 

s'en alla en sautant de joie 

pour rap por ter le des sin "j°;'X""er»a" 
à sa mère. ta^tdojoie. 



ré com- 



pa pier. 




su'r un tableau. Il est formé de poils d'animaux liés ensemble. — 
1. Correctement? Comme il faut. — 2. Cienlil? Phiis/irit, aimable. — 
3. Sans bouger? Sans remuer, immobile. — 4. Crwjonner? De 
crayon.— 5. Portrait (f\%. 118)? Imu^'e tl'iine pei'.ioiiHe failo aa 
pinceau, au cravon, à la plume, etc. [ Poi'U'ait lie fiLCâ?De prolil? 



L. 



72 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

La mère fut si heureuse d'avoir 
le portrait de son petit 
garçon, qu'elle le mit 
dans un cadre au-i 
dessus de la cheminée. 
L'enfant poli et ser-2 

Kio. «19.- La mère mit le VitthlC 86 fttU pUV tOUt 
portrait aa-dessus de la , 

chemtoée. (ies amis. 




DIX-SEPTIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

38. — Honte aux, eu ri eux! 

Au premier de l'an, la mère des 
Prosper lui donna un 
papier plié en quatre 
pour le porter à une 
voisine. 

« Je te défends, dit- 
elle, de regarder ce 
'd^%i|lre;oe%*:iS^ qui est écrit sur ce 




sur ce papier. » 



papier. 



Programme de seienees élémentaires. — 1. Cadre (t\%. 119)? 
Bordure d'un tableau, châssis sur lequel il est fixé. — 2. Servinbte? 
Qui aime à rendre service. | Mots parents ? servir, service, serviteur. 

Programme de morale t » Politesse et serviabilité. » — Quels 
sont les divers devoirs de politesse? (fig. 115 et 116.) 

38" RÉCIT. — Seienees élémentaires et grammaire. — 
3. Premier de Van? Premier jour de l'année (étrennes, etc.). — 




Fio. ISI. — l'rosper T» 
se cacher [luur lire 1« 

Ultra, 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 73 

Prosper prit la lettre; mais c'était 
un enfant si curieux, que ses doigts 
le brûlaient, tant il 
avait envie de déplier 
le papier. 

Enfin, il alla se 
ca cher der riè re u ne 
voiture, ouvrit la lettre 
et y lut ces mots : 

« Si Prosper n'a pas 
ouvert ma lettre, vous lui donnerez 
un beau livre d'images. » 

— ^ Oh! se dit Prosper, comment 
la voisine pourrait- 
elle savoir que je l'ai 
ouverte? 

Et il courut, tout 
joyeuX;, porter la let- 
itre à son adresse.. 

Mais il ne se dou- 
tait pas que sa mère avait 

2 l'intérieur des feuillets un 

3 du vet de l'ai le d' un pi geon : le 




Fm. lij. — La lettre lue, 
il courut la porter. 



mis a 



léger 






1. Adresse? Nom et domicile de la personne écrits sur une lettre» 
— 2. Feuillet '^ De feuille, \ Verbe dérivé? feuilleter. 

Arithmétique. — Un livre a 100 feuillets : coïnbiea a-t-il de 
pages? (200). — 3. Duvet y la plus fine plume des oiseaux. 

GuYAU. — Ann. enf, \ 




74 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

.duvet s'était envolé quand Prosper 
avait ouvert la lettre. 
La voisine, au lieu 
de donner à Pros- 
per le livre d'images 
qu'il attendait, lei 

Fis. 123. - La voisine sa- pUYtlt Sévè Ventent. 

perçoit que la lettre a été •* 
ouverte. 

DIX-HUITIÈME RÉQT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

39.— Le devoir d'ôtre utile. 
La vigne sauvage et la vigne cultivée. 

(FABLE) 

Une vigne sauvage, qui poussait 2 
au milieu d'une haie, disait un jours 
à la vigne cultivée : 

ir Que je te plains!... On te taille, 4 
on te bêche, on te tourmente : moi, 
je grandis en liberté. 

— Oui^ répondit la vigne culti- 
vée; mais tes fruits sont amers et 



Pk>ograinme de morale s u Indiscrétion. » — 1. Défaut delà 
curiosité, qui consiste à vouloir surprendre les secrets d*autrui. | 
Nom de la qualité opposée à la curiosité? 

S9^ RÉcrr. — Programme de seienees élémentaires et de 
grammaire. — 2 Sauvage? (fig. 125) qui vient naturellennent, sans 
cuUure. — 3 Haie? clôture formée d'épines ou de ronces. | A quoi 
servent les haies des champs ? — 4. Taille ? Instruments qui servent 



■:^Édi^ 



avec 




LES DEVOIRS ENVERS AUTRUr 

ne servent à personne; 

«miens on fait un vin 
qui réconforte et qui 
est utile. 

— Mon bonheur à moi, 
c'est de travailler ainsi 
pour les autres et de 
donner tous mes fruits 
sans demander de ré- 
compense. » 

La vigne sauvage, 
répondit rien et se 
cacha dans le buis- 

2 son de ronces où elle 
pous sait. 

3 Enfants, ce sauva- 
geon amer et inu- 
tile à tous est sem- 
blable au paresseux, 
à celui qui ne veut 
pas se laisser cultiver et instruire. 
Nous, tâchons de ressembler à la 



Flû. 13'k — La vigne 
cultivée. 

honteuse, ne 




as. — La vigaa sau- 
vage. 



à tailler? à bêcher? à sarcler? | Pourquoi tailie-t-oii la. vigne et les 
arbres fruitiers?—!. Vin? Comment fait-on le vin? f Réconfortai'? 
rendre fort, faire du bien. — ?. Ronce? plante épineuse» parente 
de la rose, mais qui déchire avec ses longues branches tout ce qui 
l'approche.— 3. Sauvageon ? arbuste venu sans culture et qui n*a pan 
été grefifé. | Quelques mots d'explication sur la gr&ff'e et son utilité, 



76 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

bonne vigne, qui ne craint pas dei 
souffrir quelque peine pour pouvoir 
un jour donner à tous ses plus doux 
fruits. 

ONZIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE 

40. — La veuve. — Soignons nos 
pa rents. 

mère d'Antonin était veuve. 2 
El le é tait cou tu r i è re 3 
et elle habitait avec 
son fils une pauvre 
chambre à Paris. 

Dans les derniers 
jours de l'hiver, elle 
tomba malade. 
Elle n'avait personne pour la soi- 
gner. Elle était trop 
pauvre pour payer 
quelqu'un qui pût la 
veiller la nuit. 

Mais le jeune An- 
„ ,„ , . H«,-„ tonin était là, son 

lant potu* aa mtra malade. fi 1 C pVlp f j 




Fia* 12&. — La couturlÈro. 



^^"^ 




Prograpiiiie de morale 1 « Nécessité de l'instruction.» -- 1. Le 
pareastitis peut-il i^ire uiile aux autres? 
40' RÉCIT.— Sci«nce» élémentaires et grammaire.- 2. Fewwe? 

femme qui a perdu son mari* Masculin ? — 3. Couturière (fig. 126) ? 




F[Eï. lis. ^ ÂnViuio s'attachait 
au bras^ uïiù corde qui allait 
jusquitu Lit ûa sa mère. 



LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 77 

La nuit avant de s'endormir dans 
son petit Ut, Anto- 
nin s'attachait au 
bras une corde qui 
allait jusqu'au Ut de 
sa mère. 

Si la malade avait 
besoin de quelque 
chose, elle tirait 
un peu sur la corde et secouait le 
bras d'Antonin; le petit garçon s'é- 
veiUait et accourait près d'elle, 

1 Avec les premiers jours de prin- 
temps^ la mère d'Anto- 
nin revint à la santé. 
Un jour, elle fit sa 
pre miê re pro me na de 

2 sur les boulevards 
de Paris ; le soleU 
brill ait gaie ment ; un 
peu lasse encore, elle 

3 s'assit sous un marronnier en fleurs. 







Flb. 13?.-^ La mère fçuéria 
â'a,aait ROT] 3 im marron* 

nier an fleura* 



qui gà^cie sa vie en fui saut des coutures ^ en taillant et en i^ousant des 
habits. — 1. Pt'itîismps? En quel niois commence le printemps? 
(S3 mars). — 2. liQuÎP.vftrd? promenade plantée d'arbres autour d*nne 
Tille ou à rïntérieur d'une \iile* ^ 3. Que savea-vous sur les mor- 
ronnitrs et les manoiia ? 



78 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME, 

Le petit Antonin l'accompagnait, * 
si ému et si heureux qu'il en avait 
envie de pleurer. 

L'enfant qui aime $a mère devîen-i 
dra plus tard un honnête homme. 

NEUVIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

41. — Soyez patients. 

Edmond avait sur sa fenêtre, 
dans un petit pot, un oignon de tu -3 
lipe qui n'en finissait pas 
de pousser. 
Edmond se fâcha. 
Un jour il arracha Toi-* 
EdmJnd !i«cha gnon; à coups de pied il le 
«"îp^dô pili, it fit rouler par terre et le 

lança dans la ^ 1 1 

ruo. lança dans la rue. 

Le petit François passait. Il ra- 



t*royraiiiTii« tic g l'a m maire. — 1. Cherchez les verbes delà 
phrase, 

progmiume de morale t « Amour filial. Soins dus aux 
pa-i-ents. ^ — 2. Nqs pai eiUs nous ont-ils soijçnés ? | Que devons-nous 
faire pour raoutrer k Vi\y? parents notre reconnaissance? 

41* BÉCiT, — Programme de sciences élémentaires. — 
3, Ttdlpe? planto parente des lis et originaire d'Asie. Fleur sans 
odeur, en ibrnae de cloche. — 4. Oignon ou bulbe? renflement 
de ht tige chez ceriaine^s plantes. | Autres plantes offrant aussi des 
oignons ? L'oignon des cuisinières, Tail, le lis, la jacinthe, etc. — 




1 




Fis. 131. — PnD{ois ramassa 
l'oignon cueurtri pour la 
replanter. 



LES DEVOIBS ENVERS SOI-MÊME. 79 

1 mas sa l'oignon meurtri; il le replanta 

dans de bonne 
terre et ie plaça 
sur sa fenêtre, qui 
faisait face à celle 
d'Edmond. 

Bientôt deux 
feuilles vertes per- 
cé rent la ter re ; 
puis, entre les deux feuilles, comme 

2 dans un nid, se blottit un petit bou- 
ton, qui gran dit len- 
tement. 

En fin , le bou ton 
quitta sa cachette, 

3 s'élança sur sa tige 
et devint une large 

4 fleur pourpre. 

Edmond , de sa 

5 croisée, contemplait avec envie la 

6 bel le fleur, qui semblait le narguer et 




Fjû. 132. — L'oignon poussa 
et devipi une flûur. 



Grovumalrc. — 1. Meurtri? îroissé, à moitié écrasé. — 2. Se Wof- 
^iî'?se ramasssersursûi, de manière a tenirle moins de place possible, 

— 3. S élancer ? se pr>rler en avant avec rapidité. | Substantif : iiVn/i. 

— 3, Ti^e? distlnciion entre la racine, la tigey la feuUie et la ^t^urf 

— 4* Pourpî-e? cou leur trun rou^e foncé, - 5. OoUée (fig, 1J2), fenêtre 
(ainsi appelée parce que le châssis garni de vitres a la forme <ïe plu- 
sieurs eroixj. — 6, Naî-guer ? braver quelqu'un en le rai 11 au t. 



m 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 



lui dire : « Une autre fois, sois patient, i 
Il faut du temps pour que la fleur 
brillante sorte de son humble racine.^ 



DIXIÈSÎE RÉaT SUR LE.S DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

42. — Sylvain et la machine 
à vapeur. 

Je connais un enfant qui s'appelle 
Sylvain. On l'avait un jour envoyé 

faire une commis- 2 
sion dans une usine. 3 

Dans l'usine tour- 
naient en ronflant 
des machines mues* 
par la vapeur. 

Sylvain, émerveillé, s 
regardait tourner les 
larges roues des machines. 




Fis* 133. — Sjlvpin fegardalt 
tourner le& large h roues des 



Progranitiie de morale 1 «Patience.» — 1. Faut-il jamais se 
fàL^herj même contre une chose? | Proverbe à expliquer; « Patience et 
langueur de temps font plus que force ni que rage. » 

4^^' BÉf.JT. — Prugranime de sciences élémentaires et 
de grtunmiili^. — 2. Commission? Chose qu'on charge quelqu'un 
de faire- ] Mot dérWé? Commissionnaire. — 3. Usine? Grand éta- 
blissement industriel oit Ton emploie des machines. Exemple : 
Forges, fonderies, verreries, etc. — 4. Machines (fig. 133) : Qu'est-ce 
qui meut les machines? Tantôt l'eau, comme dans ie^ moulins; 
tantûL la vapeur, comme mit les chemins de fer. — 5. Émet'- 
veillé ? Rempli d'admiraiion, comme devant une merveille. I D'où 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 



81 




Fio. 134. — Il posa le doigt 
sur une des roaes. 



Il était bien jeune 
encore ; il n'avait pas 
appris à l'école quelle ^^ 
force ont les machi- |,'? 
nés et avec quelle ra- % 
pidité marchent les 
roues. 

Tandis que les ou- 
vriers avaient le dos tourné, 
Sylvain s'approche, et tout 
doucement, pour voir, il 
pose le bout du doigt sur 
une des roues brillantes. 

Il poussa un grand cri en 
retirant son doigt tout en- 

1 sanglante : en moins d'une 

2 seconde il avait eu l'ongle 
et le bout du doigt 
coupé. 

Les ouvriers accou- 
rurent vers le mal- 
heureux; ils le rap- 
portèrent évanoui à la 
maison de sa mère. 



notre 




Fifl. 135. — II poussa 
ua grand cri. 



arraché 




F m. 116. — On Ifl mp^iOfU 
âTacoul h. la iiiaisou. 



I 



\ienl ce mot? — 1. Ensanglanté : D'où vient ce mol? — 2. Ofttflc : 
A quoi servent les ongles au.x animaux? [ Comment appellc-t-on i 
les ongles avec lesquels les oiseaux d^ proie saisissent et .^errëttà 




La main m^tilËQ. 



82 LES DEVOIRS A L'ECOLE. 

Il fallut lui couper le doigt pour évi- 
ter la gangrène, et il ai 
maintenant un doigt de 
moins à la main droite. 
Quand il sera grand, il 
aura peine à gagner sa vie, à cause 
de sa pauvre main mutilée; toute 2 
son existence^ il souffrira pour l'im^ 
prudence d'un moment. 

QUATRIÈME RÉCIT SUR L'ÉCOLE 

43. — La paresse. 

Un jour le petit Joseph s'entendit 
appeler par une voi- 
sine. 

^ Joseph, disait-elle, 
veux-tu me lire cette 
lettre de mon fils le sol- 3 
F..i3..-.Yeu.-tu.. dat? Moi je suis vieille et 
fiuir.ouarr '''""'' j'ai de mauvais yeux. » 
Joseph rougit et répondit bien bas : 



ieur proie? — i. Gangrène? Altération du sang dans une partie du 
corps, qui finit par s'étendre au corps tout entier et cause la mort. 
— 2. Mutilé (fi g. i;]"^)? Qui a perdu quelque partie de soi. 

Mornlc i <^ Pruilcnri^ et réflexion. » — Doit-on réfléchir avant d'agir? 

4^* BËCIT- — Prt»^rtimiii«9 d'instraction civique s « le Sol* 
dut « — 3* A quel âge les garçons sont-ils soldats? | Principaux 





LKS DEVOIRS A L'ÉCOLE. «3 

« Je ne sais pas lire, madame, 

— Mais ne vas-tu pas depuis long- 
temps à l'école ? » 
1 Joseph le paresseux baissa la tête, 
tout confus. 

« Alors, reprit tristement la voi- 
sine, pour avoir des nou- 
velles de mon fils j'atten- 
drai à ce soir, car tout le 
monde est aux champs. » 

Joseph, malgré ses ha- %'^*t in-'-^»^ 
bitudes de paresse, avait nerua^oJâdi! 
bon cœur ; il partit en courant. 

Bientôt il ramena son 
petit camarade Paul, qui 
était un élève studieux. 

Paul lut sans hésita- 
tion la lettre à la vieille 

f -, .. I lui la lettre sans hèsltA-> 

Joseph avait eu grande uan, 
honte. — « Moi aussi, se disait-il en 



devoirs du soldat? | L'enfant doit-il s'habituer lîe bonne heure 
à la bravoure et à l'obéissance? 

Programme de grammaire. -- 1. Cherchez les adjectifs ea 
eux : Paresseux^ honteux, studieux^ peureux^ etc* — Cherchez le» 
substantifs correspondants. 




84 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

écoutant son petit camarade, moi aussi 
je veux savoir lire. » 

Deux mois après, il avait tant tra- 
vaillé qu'il savait lire couramment^ i 
écrire et compter, 

ONZrÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

44. — La gourmandise. 

Robert était un enfant gourmand. 

Sa mère avait fait 
une tarte aux prunes. 2 
A rheure du goûter, 3 
elle en coupa deux 
_ morceaux, donna Tun 

Fmui- La mère coupa à Robert ct l'autre à sa 

do aï mar&eau3c do la 

**rt^ petite sœur Anna. 

Mais le gourmand ne trouva pas 
que ce fût assez; il mangea gloutonne- ^ 
ment sa part, et dès que sa mère eut le 5 

ProgratitiDie de morale i <( Amour du travail. » — 1. Le 
paresseux doit-il avoir honte? | Est-il utile de savoir lire? écrire? 
compler? i 

Ai" K^ciT. — Pro^f ranime de sciences élémentaires et 
dct grafiimatri?.— 2. Tavtû (J\%. 141) ? Gâteau plat, renfermant des 
iruiti^H des toiifitares ou de la crème. | Prunes ? De quel arbre 
Ëont-ellcs le fruit ? | Comment appelle-t-on les prunes séchées au 
eoJeil ou au four? — 3. Goùt^^? Repas lé^er entre le dîner et le 
souper* 1 Nomfi des autres repas? — 4. Gloutonnement? J>q glouton^ 
<iui mange avec avidité et précipitation. — 5. Part: Quel verbe vient 





Fio. 144. — Le 
gourmand cou- 
rut au placard. 



LES DEVOIRS ENVIiRS SOI-.MÊ.ME. 85 

idos tourné, il courut au placard où le 
reste de la tarte était ren- 
fermé. 
Déjà il enfonçait un grand 

2 couteau dans la croûte do- 
rée, lorsqu'il se sentit sou- 
dain tiré par sa blouse. 

Épouvanté, il se retourna. Mais ce 
ne fut pas le visage sé- 
vère de sa mère qu'il 
rencontra. La petite 
Anna seulement était 
près de lui. 

Anna lui tendait sa 

part de tarte, et elle TnuaLTenda'if^^'^îî 

3 lui dit à mi-voix : ^*'""^ 

« Je t'en prie, Robert, ne fais pas 
cela, tu sais bien que c'est voler; 
prends plutôt mon morceau, je m'en 
passerai bien. » 

Robert avait rougi jusqu'au bout des 
oreilles. Quoi! sa sœur, cette toute 




du substantifparf.' Partager. -1. Placard (flg. léï)? Armoire pratiquée 
dans un mur. | D'où ■vient ce mol^ De plaquer, appliquer une chose 
plate, par exemple une planche sur un mur. — 2. Croûte? Partie exté- 
rieure du gâteau ou du pain que le feu a durcie. | Quel adjectif est venu 
de croûte? Croustillant. — 3. A mi-voix? A demi- voix, à voix basse. 




W LES DEVOmS ENVERS AUTBUL 

petite fille, se privait pour satisfaire i 
sa gourmandise à lui, le grand frère! 
Il repoussa doucement la part de 
gâteau et s*en alla tout 
honteux. 

ΠOhl pensait -il, je suis 
Faîne, je veux devenir ^ 
plus raisonnable, je veux 

""^^t^Z^ m^ corriger. ^ 

u port de Bdte.u. j| ^ovint ciiibrasser 

Anna bien fort. <r Petite sœur, lui 
dit-il, je ne veux plus être gourmand 
ni aujourdlmiy ni demain^ ni jamais. ^ 
El Robert tint parole- j 

DIX-NE IVJÉME RÉQT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

45. — La probité dans les 
échanges. 

Emile apporta un matin à Técole i 
un petit couteau à manche blanc 3 



ftirammalrc^, — 1, Sf primit? S' imposait un sîiPrifice, renonçait 
à un plîiisir. Qtiol substantif est dérivé du vcrhc pyii^e^-?—2. Tint 
parnie? tint su promesse, fit ce qu'il disait, 1 Conjni^uea tenir à 
linsliciuif préiîent. ] A quelle conjugaison appartient il 7 

^ornlc I Cl Sobriété* « — l.cs gourm^inds doivent ils avoir honte 
d'cnx-inèmes? | La pûurmandise esl-elle bonne pour la t^anié^ 

15* RÉCIT. ■ - Prograitiiiie de science» élémentaires et 
de granuoiiilre, — 3* Cvuteau (Ûg. U51 ? Diverses parties du cou- 




LES DEVOIRS ENVERS ALTflLf. 87 

1 qu'il avait acheté cinq sous à la foire. 
Guillaume, un tout jeuue tiulaiit de 
l'école , trouva le couteau 
bien joli. M le crut très ^ 
cher, car il ne savait pas ;;;' 
le prix des choses, et il dit 
à Emile : 

« Donne-le-moi, je te fi=. ks. - Èmua 
donnerai en échange ma p1!K "oattlan"'" "" 
agresse toupie de cuivra qui ruiiUe si 
bien. » 

Emile réfléchit un instaut. 

La belle toupie de cuivre valait trois 
fois plus que son couteau et il en avait 
grande envie; mais il se 
dit que ce ne serait pas 
honnête de la prendre ou 
profitant de Tignorauce 
de Guillaume. 

« Non, répondit-il; mou 
couteau ne vaut que cinq 
3 sous. Donne-moi plutôt ta billn d'agate : 




ï>lf. 



L'tii. lin.— la l'mpoai- 
tiun ù'&ctumge. 



teau : Lame, manche, charnière. | Q^Diniiiiit «'n^iiii^lle celui ijiii fait 
les couteaux?— 1. FoiVe? Marché iiiii sa litiiii i\ et;i'lriiim .iiiursde 
l'année, le plus souvent aux jours de ïf-ic, | Foin: pti [uirsnl «le féié. 
Qu'est-ce qu'un jour férié? — 2. Cuàr"? IJuii ilie-t-oH le i^iiivreî | 
Citez des objets en cuivre.— 3. Agate ? Sorte de pieice dure et trans- 
parente. 



88 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

elle vaut juste autant; comme cela, 
nous ne perdrons ni ne gagnerons au i 
change. ^ 

Soyez honnêtes^ jusque dans les plus 2 
peliles choses. Soyez honnêtes dès V en- 
fance^ pour le rester quand vous serez 
hommes, 

DOUZIÈME RtClT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

46- — Sophie la bavarde. 

Sophie la bavarde ne cessait de 
parler du matin au soir. 

Sa mère, un jour, l'envoya 

à un village assez éloigné. 

«ï No tarde pas à revenir, lui 

J^v{.'%.^ dit-elle, carie temps est me- 3 

p™Lr.^^ naçant : il va tomber de la 

pluie ou de la neige. t> 

Sophie partit ; mais, pour faire sa 



Proùééme d'ariihinûtlqti^: La toupie valait 3 fois plus que le cou- 
i^MM de 35 centimes; combien valait-elle? | Quelle est la différence, 
enlio2aet75? 

Progr^mnie de marnle : « Honnêteté. » — 1. Quand on vend ou 
quand ofi écharif^e un objet, doit-on jamais chercher à tromper sur sa 
\raïc valeur? - 2. Un homme vraiment honnête i'est-il dans les 
petites choses comme dans les grandes? 

4(1" Rkcit. — Prckgrainme de grammaire. — 3. Temps 
mmaçant ? Temps qui semble menacer de la pluie ou de la neige. 




LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 



89 




Fjg. 148. — Elle dit trois fois 
plus de paroles qu'il n'était 
nécessaire. 



l'heure 



commission, elle dit trois 
de paroles qu'il n'était 
nécessaire. 

Au retour, elle ren- 
contra une voisine , 
puis une petite com- 
pagne : la bavarde 
causa tant et si bien, 
qu'elle ne s'aperçut pas 
passait et que le ciel 
devenait noir. Tout à 
coup un vent violent se 
leva, la neige se mit à 
tomber et la petite était 
encore loin de chez elle. 

Elle voulut se dépê- 
cher, mais le vent l'empêchait d'avan- 
cer, et lui soufflait au , . . 
1 visage des tourbillons 
de neige. 

La pauvre enfant n'ar- 
riva qu'à la nuit ; elle 
était glacée, ses dents 
claquaient. 




FiG, l'.9.— K\]i> canIJau» 
de bavarder suai s'a- 
percevoir que l'heure p<^ 

sait. 




FiG. ISO . — L'ouragan 
de aeige. 



Programme de grammaire. — 1. Tourbillon ? Mouveineiil qui 
emporte une chose en la faisant tourner sur elle-nu'me. | Diverses 
sortes de tourbillon : tourbillon de vent, d'eau, ûa ticige; trombes. 




90 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

Le lendemain, Sophie toussait et 
avait la fièvre. Dès qu'elle voulait 
parler, un gros accès de toux lui* 
coupait la parole et 
elle sentait comme 
une brûlure à la gorge. 
Elle fut longtemps 
malade et réduite à 

Fio. ISI.— Dès qtt'dlo von. op faîrp 
lait rarler, un grcs accès de "'^^ ''**** ^' 

to„,i.icaupaui.p«r.ie. Dupaut ce silcuce 
forcé, Sophie la bavarde, Sophie l'é- 
tourdie fit bien des réflexions, et, 
lorsqu'elle revint à, la santé, elle était 
devenue enfin plus raisonnable et plus 
discrète. * 

TREIZIÈME RÉCtT SLR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

47. — Ne vous vantez pas. Les peurs 
superstitieuses. Les revenants. 

€ Moi, je suis brave J'irai à la guerre 
et je serai général, » — disait en s'en- 3.. 



Ciiriiniiimlrp. — 1. Accès de toux (fig. 151) ? Moments pendant 
lesquels la toux prtmrl, sLiut? qu'on puisse la faire cesser tout dft suite. 

Programme de morale i « Bavardage et frivolité.» — 2. Dts- 
vrst? Retenu dans f^es paroles et ses actions. | Quel est le vieux 
proverbe OU l'on coinpîire le fjpix de la parole et du silence? 

47" Rëcit, — Grammaire. — 3. Général? Officier supérieur qui 




LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 91 

dormant le petit Benoît à sa mère. 

Mais, la nuit, il s'éveilla, et il crut 
voir, debout devant la 
fenêtre, une femme 
blanche avec une 
tête ronde et bril- 
lante. 

Benoît, saisi d'une 

1 terreur folle, s'en- fi». 152. - n crut vou- une 

. , femme blanche avec une 

2 sevelit sous ses cou- t*te ronde. 
vertures en appelant : « Mère, mère ! > 

Sa mère inquiète accourut. 

< Mère, continua Benoît d'une voix 

3 étouffée, il y a un revenant dans la 
chambre, je l'ai vu. » 

4 Sa mère, aussitôt rassurée, se mit 
sa rire, et, contrefaisant le ton du petit 

garçon : 

« Moi, je suis brave, dit-elle, j'irai à la 
guerre et je serai général. Allons, mon- 
sieur le général, sortez votre tête de 

commande à plusieurs corps de troupe. — 1. Terreur /Wfe? Excessive, 
extrême. | Autres expressions dans lesquelles fou a le même sens : 
Succès fou, fou rire, etc. — 2. Sensevelit? Se cacha, s'enveloppa 
(comme un morl dans uû linceul). — 3. Revenant? Esprit qu'on sup- 
pose revenir de l'autre monde sur la terre. | Les revenants ont-ils 
jamais existé? — 4. ila«SMrer? Tranquilliser. — 5. Contrefaisant? 
Imitant pour rire. | Autres composés du verbe faire? Défaire, 
parfaire, refaire, surfaire. 




92 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

VOS couvertures et venez avec moi 
faire la guerre aux revenants. » 

Benoit osa enfin 
regarder. 

surprise ! le re- 
venant^ la femme 
blanche, n'était autre 
que le grand rideau 

FiG. 153. -La femme blanche éclalré par la lUUO , 
n'était autre que le grand ri- , jAj. J x 

deau éclairé par la lune. et la tCte rOUCle et 

brillante, c'était la lune elle-même 
qu'on apercevait au travers. 

« Mère, dit Benoît en l'embrassant, 
une autre fois Je ne dirai plus que je 
suis brave^ mais je tâcherai de l'être. 

DOUZIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE 

48. — Ne cachez rien à vos parents. 

I. — Eugénie était bien contente ; 
elle avait des ciseaux tout neufs eti 



morale: « Préjugés et superstitions populaires. » — Supersti- 
tieux? Ignorant qui croit voir des choses surnaturelles dans des 
événements tout simples. | Absurdité des diverses croyances super- 
stitieuses sur les revenants ou loups-garbus, sur les feux follets, 
les amulettes, le vendredi, le nombre 13, les salières renversées, etc. 

48« Récit. — Programme de sciences élémentaires et 
de grammaire. — 1. Ciseaux (tig. 154)? Quel instrument désigne 




LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. M 

briiTants que sa mère venait de lui 
donner. 

Ayant suivi sa mère au 
grenier, elle y resta après 
son départ, tout occupée 
d'admirer les jolies lames *"' *^* -^"'"'-""> 
tranchantes. 

Que couperait-elle bien avec ses 
ciseaux ? 

Devant elle se dressait un gros sac 
de farine. Sans plus réfléchir, Eugénie 
enfonça dans le sac 
la pointe aiguë des 
ciseaux et se mit à 
couper. 
1 Aussitôt la farine 
blanche et légère s'é- 
chappa par le trou F'o.'ss -safl8r«"«*ir. 

2 en un mince filet. l» pointe .l^aasmeaux. 

3 « Une cascade! c'est une cascade I » 
s'écria Eugénie, qui riait toute seule 
de plaisir. 
Le trou s'élargissait de lui-même, 

ce mot, qui est ici au pluriel? | Quel instrument (lÉsignc ce mot au 
singulier?— i. Famte (ûg. 155)? De quoi est fuite la farine?! Ce 
qu'on en fait? ~ 2. Mince? Étroit. — 3. fnscade.? Cliiite d'eau. 
I Comment appelle-t-on les très grandes chutes d'eau.^ Caiarucles. 




94 



LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 




Fis. \ii. ~ - Cela fait comme 
une mert • 



la cascade grandissait et le plancher 
était inondé de farine, i 
« Cela fait comme 
une mer, se disait 
Eugénie, et voilà jus- 
tement une île au 
milieu. » 

Tout d'un coup la 
petite s'aperçut que le 
sac se dégonflait ; la farine tombait 2 
avec moins de force; enfin elle cessa 
de tomber : le sac s'était vidé jus- 
qu'au niveau du trou. 
Alors Eugénie com- 
mença à réfléchir sur 
son étourderie. Qu'a- 
vait-elle fait là? Elle 
avait perdu plusieurs 
litres de farine et 3 
troué un sac; que dirait sa mère? 




FiG, 197, — Que dirait sa 
mère t. . . Elle «« saura. 



II. — Une idée lui vint : « On croira 



Programme de grammaire. — 1. /Tzora^e? Recouvert. — 2. Se 
dégonflei'? Devenir mou et flasque, s'aplatir. ■— 3. Arithmétique. 
Litre ? Mesure contenant 1 décimètre cube. | Autres mesures de 
capacité ? Deca/eTre, hectolitre^ décilitre, etc. 




LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 95 

ique ce sont les rats qui ont rongé le 
sac, ■» pensa-t-elle. 

2 Elle se sauva du grenier et es- 
saya d'aller jouer au jardin; mais le 
jeu ne lui semblait plus doux : elle avait 
comme un grand poids sur le cœur. 

Elle n'osait même 
plus se servir de ses 
ciseaux, ni les regar- 
der, et elle les cacha 
tout au fond de sa 

pOCne. Fio. 158.- Ella u'osaii pu 

Quand sa mère l'ap- "o"*""»'"*'"™'-" 
pela pour le dîner, elle eut peur ; elle 
n'osait pas la regarder en face, de 
crainte que sa mère ne lût sa faute 
dans ses yeux. 

Enfin elle n'y put tenir : « Oli ! se 
dit-elle, j'aime cent fois mieux être 
punie et avouer tout à ma mère : on 
est trop malheureux d'avoir quelque 
chose de mal à cacher. » 

Elle courut tout raconter à sa mère, 



Htetolre naturelle. — 1. Rats? Petits animaux très voi'aces de 
l'ordre des rongeurs. (Principales divisions des mammifères ; carni- 
vores, herbivores, rongeurs}. — 2. Gbammaire : Grenier i D'uii vjeiit 



06 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

qui la gronda, mais qui l'embrassa 
en même temps : 

« Mon enfant, lui dit-elle , tu as 
très mal fait en agissant sans ré- 
flexion, et tu raccommoderas toi-i 
même le sac que tu as sottement 
percé. Mais tu as bien agi en venant 
m'avouer ta faute. Fais toujours ainsi, 
ma petite, et dis toujours à tes pa- 
rents toute la vérité. » 

On dott»a à Eugénie le 
grand sac à raccommoder. 
Tandis qu'elle cousait d'une 
main agile, la tête penchée 2 
Fis. 159. - Elle sur sa tâche, elle se sen- 

raccommoda «lie- ..... i 

même le sac. tait toutG soulagée et se 
répétait intérieurement : 

« Comme il est bon d'être sincère 
et d'avoir un cœur ouvert à tous ! 3 
Oh ! je ne veux jamais mentir^ je ne ^ 
veux jamais cacher rien à mes parents ï, 
ou à mes maîtres. » 



ce mot? Endroit où on serre les grains.^ 1. Raccommoder (fîg. 15P)? 
Recoudre, rapiécer. — 2, Agile? Prompte. — 3. Cœur ouvert? Cœur 
sincère, au fond duquel il n'y a rien de caché. 

Programme de m«»rale s u Sincérité. » — 4. Comment appelle- 
t-on le défaut de cacher, de dissimuler quelque chose ? — 5. Envers 
qui la dissimulation et le mensonge sont-ils le plus coupables? 



'J^^ 




LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX. 



97 



PREMIER RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX 

49. — La promenade de Joseph. 



Joseph avait mis sa belle blouse de 
laine grise ; il allait au village voisin 
voir ses grands parents, 
i Sur le bord de la route, une brebis 
était couchée, avec 
son petit agneau près 
d'elle. 

Joseph, qui aimait 
les animaux, prit une 

poignée d'herbe verte, p„.i6o.-.To..phu„dii„. 
et la tendit à la brebis, p»'?"*"^*'"!"'*"'»'^-»'»- 

en passant la main sur son épaisse 
I toison. 

La brebis mangea l'herbe, puis elle 
leva la tête vers l'enfant enveloppé 
dans sa chaude blouse, et elle le re- 
garda dans les yeux, comme si elle 
eût voulu lui parler. 




una 



49" BÉCIT. — Programme d'agricnltare et de grapiiuaire.^ 

^' i. Brebis, Masculin de brebis? j Quel est le petit de ïa brebis? | k 
I j quoi sert la laine des brebis? (fig. 160). — 2. Toison? peau du mou^- 
^< ton garnie de sa laine. 

QuTAU. — Ann. •nf» 5 



98 LES DEVOIRS ENVERS LES ANtMAUX. 

« Je te caresse, petite brebis, dit 
Joseph ; je sais que c'est avec ta 
laine qu'est fabriquée ma bonne 
blouse grise, c'est toi qui me pro- 
tèges du vent et du froid. » 

Et Joseph passa et repassa sa main 
dans la laine de la brebis. 

II 

Puis il continua son chemin. 

Alors il vit venir vers lui une grande 
vache laitière avec» 
une clochette au cou. ^ 
La vache tourna la 
tête du côté de Jo- 
seph, comme si elle 

Fio. 161. - Il vit venir une eÛt VOUlU lul dlrO bOU- 

grande vache laitière. . , . i i . i 

jour, et la clochette, 
s'agitant, fit : Drelin, drelin ! 

Joseph s'approcha. 

< Toi, dit-il, tu me donnes le 
lait qui me semble si bon à boire ; 
sans ton lait, point de ces tartines de 
beurre, point de ce fromage nourris- 

Programme d'agricoltore et de grammaire. — 1. Vache 
laitière (fig. 161). | Masculin de vache? \ D'où vient le moXlaitière? \ 
Que fait-on avec le lait?^ 2. Clochette; de quel mot est-ce le diminutif? 




LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX. 99 

sant dont ma mère me coupe un 
morceau au déjeuner. » 

Joseph sourit à la bonne vache, et 
la vache passa : Drelin, drelin. 

m 

Plus loin, un cheval traînait la 

1 lourde charrue dans • 
un champ déjà mois- 

2 sonné : des sillons se 
creusaient sous ses 
pas. 

Quand il vit Joseph* „ 

., . '^ ^ FiD. 1«2. — Le ehéval traînait 

il hennit : Uchatrae. 

« Comme tu travailles, grand cheval 

3 de labour ! lui dit Joseph. 
Grâce à toi les champs pré- 
parés à recevoir la semence 
se couvriront de riches mois- 
sons. » 

Le cheval, qui venait d'a- 
chever un long sillon, se Ép/Vwè. 
retourna pour en creuser un autre, et 





. FiG. 163. 



Prognuiuni! d'kgrteultare t — 1. Charrue ? machine pour 
labourer la terre. | Comment est-elle faite? — 2. Sillon ? tranchée faite 
dans la terre par la charrue. — 3. Labour? action de. retourner la 
terre et de l'ameublir. | Le labour est-il utile? 



«00 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

s^éloigna dans le vaste champ que 
couvrait encore la brume du matin. 

De rencontre en* rencontre, Joseph 
avait marché, les premières maisons 
du village étaient devant lui. 

Petits enfants, instruisez-vous commet 
Joseph, et la route ne vous semblera 
jamais longue : comme à Joseph, tout 
ce que vous verrez vous parlera, tout 
vous intéressera. 

QUATORZIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

50. — L'économie. 
Histoire d'une poignée de paille. 

La petite Juliette était sans rien faire 
dans la cour de la ferme. 
Pour passer le temps, 
elle prit des poignées de 2 
paille et s'amusa à les 
jeter dans le ruisseau, afin 
de les voir emportées par 

Fio. 164. — Juliette ramas- l'aQii r>AiirQnfp 

sait des poignées de paUle ^ ^^^ COUraUie. 
et son frère s'occupait des (\ faîo.f ii lo 

travaux de la ferme. * vUtJ Idlb-lU Id , 

Programme de morale t « Devoirs envers les animaux utiles. » 
— 1. Qu'arrive-t-il à ceux qui sont instruits? | Les animaux sont-ils 
utiles ? ' Devons-nous les traiter avec douceur? 

50« RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires el de 

D. — 2. Poignée? Oà qu^on pev.t tenir dans la main fermée. 




:t^- 




' LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 101 

Juliette? lui dit son frère aîné, qui, une 

1 fourche à la main, s'occupait déjà des 
travaux de la ferme; tu sais bien qu'il ne 
faut rien perdre. » 

Juliette s'arrêta, les mains pleines, et ré- 
' pondit en faisant une 

2 moue dédaigneuse : 

« Ce n'est que de la 

3 paille. 

— Eh bien 1 reprit 
le frère aîné, rappelle-toi _ ,,, , ,. ,, . ^, 

' r^î^ Fi 0. 165. — Juliette s arrêta 

ce que je vais te dire: les mains pleines. 
trois poignées de paille peuvent donner une 

4 poignée de fumier ; une poignée de fumier donne 
une poignée de grain. 

« Si tu veux t'occuper, prends donc toute 
cette paille que le vent a semée à travers 
la cour, et au lieu de la jeter au ruisseau, 

5 porte-la dans la fosse à fumier. Ce sera, 
Juliette, comme si tu aidais à faire pousser 

6 le grain, et tu auras travaillé à la récolte. » 



I D'où vient ce mot ? De poin^r. — i. Fourche? (fig. 165). | Adjectif dé- 
rivé : fourchu. \ Pied fourchu des ruminants, comme le bœuf, la chèvre, 
le mouton. — 2. Moue? grimace qui consiste à allonger les lèvres. 

Programme d'agriculture i — 3. Paille? Tige desséchée des 
céréales. | Différence entre la paille et le grain? i Quelle est la nour- 
riture et la litière des bestiaux? — 4. Fumier? Le fumier est-il utile? 
— 5. Fosse à fumier? Endroit creusé pour y ramasser le fumier. — 
6. Récolte? Produit de la terre qu'on récolte ou raitiasse. 



402 



LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

Aussitôt Juliette , enchantée 
d'être utile, emplit son tablier 
de toute la paille qu elle put 
trouver. 

Rouge de plaisir, elle la 
porta à la fosse en se répétant > 

Fia. 166. T- Juliette t n a 

porte à la fosse la a elle-même : 

paille qu'elle a ra- r\ i i 

™«^«^«- <ï Quel bonheur! tout cela 

fera pousser le grain! Et avec le grain t 
nous ferons du pain. » 




TREIZIÈME RÉCIT SUR LA FAMILLE 

51. — JL£[ bonne union entre frères. 

Au^ste et Marcel étaient frères. 

Un jour ils s'étaient que- 2 
reliés. Tandis qu'ils mar- 
chaient en se tournant le 
dos, Auguste vit passer 
:^ ^tSa^^î^^ une femme qui tenait dans 
FiG.i6i.-Ies deux frères ses bras dcux pctlts en- 
^it^^ ^° " *'"■ fants endormis. 




Programme de morale t « Économie et réflexion. » — 1. Est- 
ce un devoir d'être économe? | Quel est le défaut contraire à la vertu 
de l'économie ? 

51« RÉCIT. — Progronime <1«ï sciences élémentaires et de 
grammaire, ^ S. Querellés? disputés. ) De quel substantif vient Iç 




LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 103 

L'un était couché sur son 
4 bras droit, l'autre sur son 
bras gauche, et les deux 
petites têtes blondes ve- 
naient se rejoindre sur son 
cœur. 

« Oh I se dit Auguste, c'est *''*• *.^*- - no"« étions 

© , ^ w réunis «ur le cœur de 

ainsi que notre mère nous ^o*"** «^^j-^- 
portait quand nous étions tout petits. Nous 
nous trouvions réunis sur son cœur, et 
aujourd'hui nous nous en irions loin l'un 
de l'autre, nous fuyant comme 
des ennemis 1 » 

En disant cela, Auguste cou- 
rut, embrasser Marcel. 

Et ils se promirent que, si 
jamais ils étaient sur le point 
2 de se fâcher comme aujour- ^frèVeTwr*^» 
d'hui, ils penseraient à leur "*''*• 
mère et viendraient bien vite s'embrasser. 




verbe quei^eller? | Comment appelle-t-on ceux qui aiment les querel- 
les? — 1. Bras droit, bras gauche : Cherchez votre droite, votre 
gauche, la place de votre cœur. | Expliquez le sens du mot bi^as dans 
ces expressions : bras de mer, les bras du Rhône, les deux bras du 
fauteuil, vivre de ses bras, etc. 

Programme de morale s « Union des frères. » — 2. Que doit-on 
faire lorsqu'on est sur le point de se fâcher contre son frère. 



101 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 




FiGr 170. — liUcie avait 



VINGTIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

52. — L'honnêteté scrupuleuse : 
La gerbe de blé. 

Lucie, levée de bon matin, avait glané toute * 
la journée dans les champs. 

Le soir , elle revenait, 
bien lasse, sur la route 
déjà obscure. 2 

Devant elle roulait une 
grande charrette, chargée 

glané toute la journée. (Je gCrbCS SUpCrbCS. 3 

Tout d'un coup une des gerbes, se déta- 
chant, tomba, avec 
un petit bruit, juste 
aux pieds de la 
fillette. Lucie se 
baissa et la releva 
pour la rendre au 

FiG. 171.— Une gerbe tomba à ses pieds. COnduCteUT- 

Mais le conducteur, qui marphait auprès 

de ses chevaux le fouet à la main, n'avait 
rien vu. 

Lucie entr'ouvrit alors son tablier, où 

52* RÉCIT. — Programme de seieneea élémentaires et de 
grammaire.— 1. Glaner? (fig. 170) ramasser dans les sillons les épis 
négligés par le moissonneur. — 2. Obscur, sombre. Substantif dérivé? 
obscurité, - 3. Gerbe? (fig. 171) liges de blé attachées ensemble. 




LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 105 

elle avait ramassé ses épis, pour comparer 
4 sa maigre récolte à la belle gerbe d'or... 

Cette gerbe était tombée presque dans ses 

bras; personne n'en savait rien... 
2 Elle fit le geste de la réunir à ses épis dans 

son tablier ouvert ; mais soudain elle se dit : 
<( Cette gerbe n'est pas à moi; prendre ce 

qui n'est pas à moi, si peu que ce soit, ce 

serait voler ; je ne veux pas voler 1 » 
Dans l'obscurité, elle se sentit rougir de 

la mauvaise pensée qu'elle avait eue, pressa 

le pas, rejoignit le conducteur et lui rendit 

la gerbe. 
Alors, avec une sorte 

de soulagement, elle reprit 

son chemin et rentra dans 




sa pauvre maison, qui, 
elle le savait bien, n'avait 
jamais abrité que des 

cœurs honnêtes. Fig. 172.- EUe rentra dans 

rt t* j sa pauvre cabane. 

3 Entants, souvenez-vous 
de l'histoire de la petite Lucie, et ne prenez 
jamais rien de ce qui nest pas à vous. 

— 1. D'or? qui a la couleur de l'or. — 2. Geste? mouvement du corps, 
surtout du bras. | Verbe dérivé? Gesticuler, faire trop de gestes. 

Programme de morale t <t Probité. » — 3. Doit-on jamais tou 
cher au bien d' autrui? | Qu'appelle-t-on être scrupuleux? Observer 
exactement tous ses devoirs^ surtout ceux de probité. 

6. 



106 LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

QUINZIÈME RÉGIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME 

53. — Ayez soin de vos 
vôtements. 

Un jour la mère de Madeleine lui dit: 
<k Je connais une enfant (Jui semble pren- 
dre plaisir à augmenter la peine que ses 
parents se donnent. 

« Ce que sa mère a fait, elle s'empresse 
de le défaire. Si sa mère a nettoyé le 
linge, elle le jette dans la poussière; si 
elle a repassé une collerette, elle la chif-i 
fonne; si elle a raccom-2 
mode une robe, elle la dé- 
chire. Et la mère, accablée 
de travail, est obligée de 
veiller le soir une ou deux 3 
heures de plus pour répa- 

FiG. il3. — La mère est l? r» a /» '^ 

obligée de veiller pour rcr cc quc 1 cniant a tait. 

réparer les vêtements de ^^_ , 

ses enfants. — Uu 1 quellc mechanto 

petite fille I dit Madeleine. 

— Eh bien, Madeleine, es-tu sûre de ne 



53' RÉCIT. — Programme de sciences élémentiilres et de 
grammaire i — 1 . Repasser, passer un fer chaud sur du linge pour 
le rendre plus uni. — 2. Chiffonner? froisser; de chiffon. —3. Veil- 
1er? ne pas dormir, travailler la nuit. | Veiller un malade? passer 
la nuit à le soigner, 





Fio. 174. — « Regarde ta 
robe: elle est trouée. » 



LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 107 

pas ressembler à cette enfant? Regarde ta 
robe, que j'ai achetée la 
semaine dernière : elle est 
trouée. Tu as brûlé tes 
souliers en les approchant 
trop du feu. Tu as jeté de 
l'eau sur ton bonnet blanc. 
Tu as perdu ton dé à 
coudre. Enfin, toutes tes 
affaires sont dans un tel désordre qu'il 
faut à tout moment 
les raccommoder et 
en acheter d'autres. 
Est-ce vrai, cela, Ma- 
deleine? » 

Madeleine baissa la 
tête ; elle n'avait ja- ^^^ „,_ „^ ,^ ^^^,, ,^^^^^. 

mais pensé ainsi aux ««« en le, approchant du feu.» 

1 consèguences de^ son désordre et de sa négligence. 

Comme elle aimait sa mère, elle se sentit 
devenir toute triste en songeant à la peine 

2 qu'elle lui causait. Du fond du cœur elle lui 
promit de se corriger. 

Programme de morale i « Soin, propreté, économie. » — 
1. Conséquences? suites d'une chose. | Conséquences du désordre 
des enfants? | Conséquences de la paresse? etc. — 2. Du fond du 
cœur? avec une grande sincérité. — Est-ce un devoir d'être propre 
et d'avoir soin de ses vêtements? 




108 



LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX. 




DEUXIÈME RÉGIT SUR LES DEVOIRS ENVERS LÉS ANIMAUX 

54. — La loi protectrice des 
animaux. 

C'était dimanche. Jean, le fils du maraî-i 
cher, conduisait à la ville 1 ane chargé de 2 
légumes pour le marché. 
Sa mère lui avait bien 
recommandé de ne pas 
monter sur l'âne, afin 
de ne point augmenter 

Fis. ne. — Jean conduisait à la cfiargC dC la paUVrO 
la villç l'âne chargé de lé- ^ 

gumes. bete. 

Mais, dès qu'il eut dépassé la dernière 
maison du village, le déso- 
béissant petit Jean sauta 
lestement sur le dos de 
l'âne, et s'installa au mi- 
lieu des corbeilles pleines 
de salade, de choux et des 
carottes. 

L'âne, selon son habi- 
pas à pas sur la grande 




Fio. 177. — Jean sauta sur 
le dos de l'âne, un bâton à 
la main. 

tude, marchait 



54" RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et 

de grammaire. — i. Maraîcher^ Jardinier qui cultive spécia- 
lement les légumes. — 2. Ane? (fig. 176). A quoi sert-il? Quel est son 
cri? Ses qualités? — 3. Salade? D'où vient ce mot ? De «e/, parce 



LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX. i09 

route ; bientôt Jean s'impatienta de cette 
lenteur et il se mit à taper de toutes ses 
forces le pauvre animal avec un gros bâton 
dont il s'était armé. 

L'âne semblait demander grâce en fai- 
sant hi han, ht han; mais le méchant petit 
garçon continuait toujours à le battre. 

Alors l'âne perdit patience. Il se mit à 

1 ruer, à bondir , à se jeter de droite et de 

gauche sur la route. 

Enfin il se dressa 
tout droit sur ses 
deux pieds de de- 
vant, et d'une vigou- 
reuse ruade il envoya 

FiG. 178. — D'une vigoureuse ruade 
Jean rouler par terre ^'*°® envoya Jean rouler par terre. 

à quatre pas de là, en compagnie de tous 
les légumes qui remplissaient les grandes 
corbeilles. 

Jean se releva, encore 
étourdi de sa chute, 
avec des bosses au front 
et des égratignures au 

„• ^^^ ^i. « • FiG. 179. — Jean se releva avec 

Visage et aux mamS. des bosses au front et des 

^ égratignures. 

que la salade se mange avec du sel, de l'huile et du vinaigre. | Que 
savez-vous sur les choux et les carottes? — 4. Ruo^ (fig. 178) ? Jeter 
les pieds de derrière en Tair. j Quel substantif vient de ruer? 





110 LES DEVOIRS ENVERS LES ANIMAUX. 

Consterné, il regardait les petits pois, les i 
choux, les carottes, éparpillés ça et là dans la 2 
poussière. La route, à cet endroit, en était 
toute couverte : c'était comme un tapis ; 
même lane, calmé à présent, mangeait 
paisiblement les feuilles les plus appétis- 3 
santés d'un gros chou qui se trouvait à 4 
ses pieds. 

« Méchante bétel Méchante bête! s'écriait 
Jean en pleurant et en frottant son front 
endolori. 5 

— Ce n'est pas Tâne qui est méchant, 
dit une voix à côté de lui, c'est toi, mauvais 

4| garnement, et ta mère sera in- 

'^v struite de ta conduite. » 

Jean se retourna et reconnut le 
garde champêtre. 6 

« Si l'âne ne s'était pas vengé 
iifeconnutie dc tcs mauvais traitements, reprit 
cham^tre. Ic gardc , c'cst moi qui t'aurais 

1. Consterné? Frappé d'étonnement. — 2. Éparpillés (fig; 179)? 
Répandus çà et là. 

Programme de grammaire. — 3. Paisiblement? D*où vient ce 
mot? De paisible et de paix. — A. Appétissant ? Qui excite l'appétit, 
qui plaît au goût et aux yeux. — 5. Endolori? Douloureux. 

Programme de morale et d'instruction civique : « Force 
publique et loi. » — 6. Garde c^amp^/re (fig. 180) ? Garde chargé 
de veiller sur les champs et de les défendre des maraudeurs ; les 
gardes champêtres et les gendarmes font partie de ce qu'on appelle 




LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 



m 



i puni au nom de la loi ; car la loi punit les 
mauvais traitements envers les animaux. » 

QUATORZIÈME RÉQT SUR LA FAMILLE 

55. — Une famille laborieuse. 

La petite Marie s'en 
revenait de l'école, toute 
joyeuse. 

Le long du chemin , 
elle aperçut dans un champ 
de blé son père et ses 

2 grands frères, la faux à 
la main; ils travaillaient 

3 à la moisson depuis quatre 
heures du matin. 

En arrivant à la mai- 
son, Marie trouva sa mère 
occupée à faire le pain. 

Les manches relevées 

jusqu'au coude, la bonne Fia. ISa.- La bonne ména- 
, s . î A S^^^ faisait le pain. 

4 ménagère brassait la pâte 




Ki6. 181. — Les moisson- 
neurs. 




la force publique, \ 1. Loi? Règle établie par tous les Français pour 
défendre les actions injustes. | Y a-t-il une loi française à Tégard des 
animaux? 

55" RÉCIT. — Programme de scleneiss élémentiiires et 
de grammaire. — 2. Faux : A quoi sert-elle? Connment est-elle 
faite? I Cherchez un diminutif. | Quel verbe vient de faux? j 
Comment s'appelle celui dont le métier est de faucher (fig 181) ? 
— 3. Moisson : Son époque ; les divers travaux de la moisson ? — 
4. Ménagère? Qui a soin du ménage. | Brasser (ûg. 182): D'où 




112 LES DEVOIRS DANS LA FAMILLE. 

dans le pétrin ; la sueur coulait sur son i 

front. 
Dans une autre pièce de la maison, Marie 
vit sa sœur aînée. Elle 
était assise à l'embrasure 2 
de la fenêtre devant un 
métier de tisserand ; elle 3 
se dépêchait d'achever une 
grande pièce de toile a 

Fia. 183. - La sœur aînée blauchc, et l'ou n'eutcu- 

était assise devant an métier j •/ i i •» i 

de tisserand. dait oaus la chamore que 

le tic-tac du métier manœuvré par ses mains 
agiles. 

Marie était devenue toute sérieuse ; elle 5 
réfléchissait et se disait : 

« Combien tout le monde travaille au- 
tour de moil 

« Je veux travailler aussi à l'école, et, e 
quand je serai grande, je me rendrai utile à 
tout le monde ! » 



vient ce verbe? De bras : remuer à force de bras. — 1. Pétrin? Sorte 
de coffre dans lequel on pétrit la farine dont on fait le pain. — 
2. Embrasure? Ouverture pratiquée dans le mur pour une fenêtre 
ou pour une porte. ^ 3. Tisserand ? Oixwrier qui tisse la toile et 
les diverses étolfes. | Métia* de tisserand (fig. 183) ? Machine dont 
se sert le tisserand pour tisser. — 4. Toile? Tissu de tin ou de 
chanvre. — 5. Lisez les dernières phrases en remplaçant le nom 
de Marie par celui d'un petit garçon. 

Programma de morale i « Le travail. » — Famille laborieuse? 
Qui aime le travail. — 6. Pourquoi faut-il travailler? 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 



113 




VINGT ET UNIÈME RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI 

56. — Le petit maraudeur. 

Arthur, voyant un jour dans un champ 

1 un beau poirier, alla y cueillir des poires; il 
remplit de poires ses deux 
poches. 

Mais, tandis qu'il était 
sur l'arbre, il entendit du 
bruit. 

Alors il se sauva au plus 
vite, laissant à une branche 
un morceau de sa blouse. 

Le maître du champ 
ramassa le morceau qui flottait au vent sur 
la branche. Le soir il ren- 
contra Arthur avec sa 
blouse déchirée. Il tira 
de sa poche le morceau 
qu'il avait ramassé et vit 

2 qu'il s'adaptait juste au 
trou de la blouse. 

Il prit alors le cou- 

3 pable au collet. 

« Tu es un voleur, lui dit-il, et je pour 



Fro. 184. — Le petit ma- 
raudeur se sauva, lais- 
sant à une branche an 
morceau de sa blouse. 




Fia. 185. — Le maître du 
champ prit le coupable au 
collet. 



56* RÉCIT. — Programme de sciences élémentaires et 

de grammaire. — 1. Poirier (flg. 184): Que savez-vous sur le 
poirier et ses fruits?— 2. S'adapter? S'appliquer exactement, s'ajuster. 
'- 3. Collet (fig. 185) ? Partie du vêtement qui est autour du cou. 



ii4 LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

rais te faire punir par la loi; mais j'aime 
mieux te faire réparer ta faute. 

(( Tu m'as fait du tort en mangeant mes 
poires ; eh bien ! tu me payeras par ton travail 
le tort que tu m'as fait : ce n'est que justice. 
Mon jardin est plein de mauvaises herbes; je 
te donne une semaine pour les arracher tou- 
tes; — toutes j entends-tu bien? sinon, gare 
les gendarmes. » 

Arthur, à l'heure où d'habitude il jouait 
avec ses camarades, dut, pendant sept grands 
jours, venir arracher les mauvaises herbes, et 
chaque petite touffe verte qu'il enlevait serti- 1 
bJait lui dire : 

« Vois ce qu'il en coûte d'aller marauder 1 2 
Encore es-tu bien heureux que le voisin t'ait 
épargné la honte d'être pris comme un 
voleur, car la maraude est un vol. » 

RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. 

57. — Plus fait douceur que violence. 
La pluie de printemps. 

La petite pluie de printemps tombe du 



D'où vient ce mot? De col. — 1. Tow^e, feuilles ou fleurs d*une plante 
serrées Tune contre Tautre. 

Programme de morale et dlaslmellon eliriqiie: « Hon- 
nêteté et justice.'» — 2. Marauder ? Voler des fruits ou des légumes 
dans les chanips ou les jardins. | Le maraudeur est-il un voleur? 
I La maraude est-elle punie par la loi? 



LES DEVOIRS ENVERS AUTRUI. ii5 

ciel si doucement qu'on dirait une simple 
vapeur glissant dans l'air. 
. On la sent à peine tomber, et pourtant 
elle rafraîchit feuilles et fleurs, elle pénètre 
jusqu'aux racines. 

. Au contraire, quand une lourde pluie 
d'orage descend du ciel, elle brise tout, mais 
passe si vite que les terres et les plantes en 

1 sont ensuite plus altérées. 

2 Court est le triomphe de la violence, mais 
la bonté est semblable à la 
douce pluie printanière : elle 
pénètre jusqu'au fond des 
cœurs, et le souvenir de ses 
bienfaits dure toujours. 

Maxime. — Les plus grands Fm. m. - Frankim. 
hommes sont ceux qui se sont fait le plus 
aimer. Franklin. 

RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS SOI-MÊME. 

58. — La modestie : Socrate. 

Socrate était un grand sage de la Grèce. 

57* RÉCIT. — Programme de grammaire. — 1. Altéré? qui a 
grand soif. | Cherchez les divers sens du verbe altéré: « sa santé a été 
altérée, » « l'épouvante a altéré ses traits », etc. — Mots dérivés : 
altération, altérable, inaltérable, etc. 

Programme de morale. — 2. Y a-t-il quelque chose de meil- 
leur et de plus fort que la violence ? | Quelles sont les actions qui 
laissent à tous les meilleurs souvenirs? | Franklin ? 




116 



LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE. 



Il avait approfondi une foule de sciences 
et médité sur les plus hautes questions. 

Cependant, il aimait à répéter : 

— Je ne sais qu'une chose, mes amis, c'est 
que je ne sais rien. 

Plus on apprend, plus on voit combien il reste 
de choses à apprendre. Ce que nous ignorons 
dépasse infiniment le peu que nous savons. 

L'ignorant est orgueilleux, Je vrai savant 
est modeste. 

L'ignorant affirme et tranche, sans même 
prendre la peine d'examiner le pour et le 
contre. Le vrai savant doute avant d'affirmer; 
il réfléchit avant de parler. 

RÉCIT SUR LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE. 

59. — Aimez votre maître et votre 
patrie ! 

I 

Le maître . avait été malade ; aujourd'hui 
seulement il reprenait sa classe. 

Devant la porte de 
l'école , en attendant 
l'heure 
enfants 
ment, 
l'un 




j^ . 



FiG. 187. — Devant l'école, 
les enfants jouaient gaie- 
ment. 



du travail , les 
jouaient gaie- 
Tout à coup, 
d'eux , Simon , 



s'arrête , et appelant 
ses camarades : 



LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE. 



H7 




« Mes amis, dit-il, nous aimons tous 
beaucoup notre maître... 

— Oui, oui I interrompent tous les écoliers. 

— Eh bien, il faut 
le lui prouver. Il vient 
d'être malade, et il est 
encore souffrant ; nous 
ne ferons point de bruit 
pendant là classe, nous 

ne causerons point, nous :Fig.188.-« nous aimons notre 
r^ ' ^ maître ; il faut le lui prou- 

nous appliquerons bien. ^®*' " 

Comme cela, il n'aura ni à gronder, ni à 

punir, ni à répéter plusieurs fois la même 

chose. 

— C'est cela f c'est 
cela I €rient tous les 
enfants. » 

L'instant d'après, 
tous les écoliers, petits 
et grands, écoutent im- 
mobiles, les yeux fixés 
sur leur maître. 

Celui-ci parle avec peine, mais il n'a 
pas besoin d'élever la voix : le silence est 
si grand qu'on entendrait une mouche 
voler. 




FiG. 189. — Tous les écoliers 
travaillent avec courage. 



58* RÉCIT. — Programme de grammaire. — 1 . Cherchez les 
verbes actifs et les adverbes dans les premières phrases de la page. 




118 LES DEVOIRS ENVERS LA PATRIE* 

II 

Le maître parle de la France, la patrie. 
«Voyez-vous, dit-il, ce petit point que 
je marque sur la carte? C'est là quei 
nous sommes en ce moment, 
c'est là qu'est située votre 2 
école. 

« Quelle mince place nous 
occupons sur la grande ferre 
française I » 
FiG.190. Puis il leur décrit la France 

Branche de pommier 

en fleurs. dcpuls Ic uord jusqu'au midi, 3 
depuis les riches plaines cou- 4 
vertes de blés, de pommiers 5 
ou de vignes, jusqu'à la région 
des oliviers aux fruits bruns, e 
des orangers et des citronniers? 
aux pommes d'or. 

FiG. 191. -Branche « Petits Françals, leur dit-il 
de vigne ^^ tcrmluaut, aimez bien votre 

patrie et aimez- vous les uns les autres. » 

Programme de géographie et de granunalre. — 1. Carte? 
Feuille de papier sur laquelle est représentée toute la terre, ou une 
des parties de la terre, i Comment s'appelle la carte du globe ter- 
restre? — 2. Situé? Placé. — 3. Nord: Divers points cardinaux? — 
4. P/ame.^ Étendue de pays plat. 

Programme de sciences élémentaires. — 5. Blé? Que savez- 
vous sur le blé? | Pommiers? Que savez-vous sur les pommiers? — 
6. Que fait-on avec le fruit de l'olivier? — 7. Que savez-vous sur 
Vorangei^ et le citronnier? 





LES DEVOmâ ENVERS LA PATRIE. ii9 

Le maître a fini de parler ; toutes les 
petites têtes se sont redressées, tous les 
yeux brillent. Chaque enfant est fier d'être 
Français et se promet de bien 
servir sa patrie. 

Et la classe s'achève pour 
le maître sans trop de fa- 
tigue. 

Alors il regarde en sou- 
riant toutes ces petites têtes fig. m. - Branche 
1 blondes et brunes. de citronnier. 

Le maître est heureux de se sentir aimé 
de tous ces enfants auxquels il consacre sa vie 
et ses forces. 



I^rogramme de grammaire. — 1. Blond : Couleur ôntre le doré 
et le châtain. 1 Chercher des objets blonds : blés mûrs, paille, etc. — 
2. Consacrer: Que signifie Texpressiot) \. consacrer son temps à une 
chose ? 

Programme de morale et d^nstructloii civti|tie : « Recon- 
naissance envers les maîtres, amour de la patrie. » | Comment doit-on 
se tenir en classe? | Le maître est-il heureux quand il se sent aimé 
de ses écoliers? — Quels sont nos devoirs envers la France? — Avons- 
nous des obligations envers le pays où nous sommes nés, dont nous 
avons appris la langue, qui nous protège par ses lois, qui nous fait 
donner l'instruction par ses maîtres? — Devons-nous mettre l'intérêt 
de notre patrie au-dessus de notre propre intérêt? — Le soldat sert-il 
sa patrie? — Être soldat, est-ce la seule manière de servir son pays, 
de lui être utile et dévoué? — Les magistrats, lés professeurs, les 
fonctionnaires, tous ceux qui travaillent servent-ils la patrie en 
travaillant, en observant ses lois et en lâchant de lui être utiles? 



FIN. 



TABLE DES MATIÈRES 

Récits sur les devoirs 'envers soi-même, envers 
autrui, envers la. Patrie. 



Pages. 

1. Âiméz et aidez vos parents. 3 

2. Dites merci 5 

B. Obéissez toujours à vos pa- 
rents. 7 

i. La mère 8 

5. Les deux sœurs 10 

6. Soyez bons 11 

7. Soyez polis et respectueux. 18 

8. Aidons-nous les uns les 

autres 14 

9. Le travail de la classe.... 15 

10. Soyons obligeants 17 

11. Ne vous fiez pas aux appa- 

rences 19 

12. Ne rien perdre. — Le mor- 

ceau de pain 21 

13. Uunion fait la force. -' La 

fourmi 23 

14. L'étourderiQ. . . .* 24 

15. La sincérité. 27 

16. Bonté vaut mieux que 

beauté 28 

17. Les objets trouvés 29 

18. La querelle entre sœurs. . . 31 

19. Rendez service aux pau- 

vres gens 33 

20. Les grands-parents 35 

21. Ne jouez pas avec le feu. . 37 

22. Colère et brusquerie. . — 39^ 

23. Le sourire do la mère ^l"^ 

^4. Le gourmand attrapé..^... 43 

25. Les deux jumeaux...... ^jj^ 46 

26. Ne touchez pas à tout et v ' 

soyez prudents «,.., '0* 

27. N'ayez pas mauvais carac- 

tère 50 

28. Ne soyez pas coquet ni va- 

niteux 51 

29. Rendez service aux infir- 

mes. — L'aveugle 54 

30. Probité et délicatesse 56 

31. Ne jetez pas de pierres. ... 58 

32. Ne soyez pas égoïste. ..... 60 

83. Choisissez bien vos amis. 

— Les verveines 61 



* Pftges. 

Soyez propres. - Les 

, ,^ules de neige 63 

Le taquin. — Ne rendez 
pasje mal pour le mal. 65 

Soyez persévérants 68 

Soyez polis et aimables. . 70 

Honte aux curieux 72 

Le devoir d'être utile. — 
La vigne sauvage et la 

vigne cultivée 74 

La veuve. —Soignons nos 

parents 76 

Soyez patients. .". v 78 

Sylvain et la machine à 

vapeur ; 80 

La paresse 82 

La gourmandise 84 

La probité dans les'échan- 

ges.. 86 

Sophie la bavarde 88 

Ne vous vantez pas. — Les 
peurs superstitieuses. — 

Les revenants 90 

Ne cachez rien à vos pa- 
rents,...) 92 

La promenade de Joseph. 97 
L'économie- — Histoire 

d'iMie poignée de paille. 100 
La «bonne union entre 

frères.. 102 

L'honnê^Bté scrupuleuse. 

—-La gerbe de blé 104 

àl^ soin<le vos vêtements 106 
La loi protectrice des ani- 
maux 108 

Une famille laboiûeuse. . . lU 

Le petit maraudeur 113 

Plus fait douceur que vio- 
lence. — La pluie de 

printemps 114 

La Modestie : Socrate. . . 115 
Aimez votre mattre et 
votre patrie.. « 116 



1780-00. — Coalommien. Imp. PAin. BRODARD — 11-06.